Une étude, dont les résultats intitulés «Stormy water on Mars: The distribution and saturation of atmospheric water during the dusty season» sont publiés dans la revue Science, a permis, grâce à la sonde Trace Gas Orbiter de la mission ExoMars, de découvrir que la planète Mars se vide plus rapidement de son eau que ce que la théorie et les observations passées laissaient penser.

Relevons que «la disparition progressive de l'eau (H2O) se déroule dans la très haute atmosphère de Mars : le rayonnement solaire et la chimie dissocient les molécules d’eau en atomes d'hydrogène et d’oxygène que la faible gravité martienne ne peut empêcher de s’échapper dans l’espace».

Dans ce contexte, l'étude ici présentée a mis «en évidence que la vapeur d’eau s’accumulait en grande quantité, dans des proportions inattendues, à plus de 80 km d’altitude dans l’atmosphère martienne»: les mesures ont révélé «que de grandes poches atmosphériques sont même en état de sursaturation extrême» de sorte que l'atmosphère contient «de 10 à 100 fois plus de vapeur d’eau que sa température ne lui permet en théorie».

Au bout du compte, «avec les taux de sursaturation constatés, la capacité de l’eau à s’échapper serait plus que décuplée à certaines saisons».