• Astrophysique: la Z-machine a permis de 'reproduire sur Terre' l'intérieur des superterres! ____¤202102

     

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Melting and density of MgSiO3 determined by shock compression of bridgmanite to 1254GPa» ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis, grâce à la Z-machine, de 'reproduire sur Terre 'l'intérieur des superterres.

     

    Relevons tout d'abord que la Z-machine utilise «une technique de compression de la matière dite à striction axiale (ou appelée aussi Z-pinch, ce qui explique le nom de la machine)» qui permet «de comprimer une capsule de combustible, donc un cylindre à symétrie axiale, à l'aide d'impulsions magnétiques. On parle alors «de magnetized liner inertial fusion (Maglif).

     

    Le travail effectué dans l'étude ici présentée a employé «un silicate de magnésium dont on sait qu'il est le plus abondant dans le manteau terrestre et qui a reçu le nom de bridgmanite en l'honneur du pionnier de la physique des hautes pressions», Percy Williams Bridgman (1882-1961).

     

    Concrètement, «les échantillons de bridgmanite ont été pris en sandwich entre des plaques de cuivre et d'aluminium de la taille d'une carte de crédit», puis ces plaques ont été «propulsées à la vitesse d'une balle de fusil sous l'action de champs magnétiques générés par des courants de 26 millions d'ampères» de sorte que «l'impact des plaques sur les échantillons de roche y a provoqué l'équivalent des ondes sismiques».

     

    Comme les vitesses de propagation de ces ondes et leurs autres caractéristiques sont «reliées à l'état de la matière traversée», il est possible d'en déduire si l'on est «en présence d'un liquide, d'un gaz ou d'un solide et donc de dresser les courbes (les abaques décrivant les changements d'état de la bridgmanite en réponse aux pressions générées)».

     

    Au bout du compte, l'étude a pu «préciser à quelles conditions de tailles et de compositions des superterres allaient posséder un noyau métallique liquide issu de la fusion de leur manteau et capable de générer une magnétosphère protectrice».

     

    Elle en a «déduit que plusieurs superterres déjà connues pouvaient être prometteuses pour des observations plus détaillées dans un futur proche, car susceptibles d'avoir conservé une atmosphère grâce à leurs champs de gravité et à un bouclier magnétique»: il s'agit, en l'occurrence, «de 55 Cancri e; Kepler 10b, 36b, 80e, et 93b ; CoRoT-7b ; et HD-219134b».

     

     


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