• Astrophysique: le rover Curiosity, qui arpente la planète Mars depuis 2012, mesure d'importantes variations saisonnières dans le méthane martien détecté! ____¤201806

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Background levels of methane in Mars’ atmosphere show strong seasonal variations» sont publiés dans la revue Science, a permis de mesurer, grâce au rover Curiosity qui arpente la planète Mars depuis 2012, d'importantes variations saisonnières dans le méthane martien détecté.

     

    Rappelons tout d'abord que le méthane (CH4,), qui est une molécule organique «constituée d'un atome de carbone entouré de quatre atomes d'hydrogène», joue «un rôle-clé dans de nombreux processus biologiques», puisqu'elle «peut aussi bien être une source d'énergie qu'un déchet produit par un organisme vivant». Cependant, «de nombreuses réactions chimiques non-biologiques peuvent aussi en produire».

     

    Ces cinq dernières années, «Curiosity n'a jamais cessé de renifler du méthane dans l'atmosphère martienne», bien que «les quantités détectées soient très faibles: 0,4 ppb (0,4 partie par milliard) en moyenne (soit moins d'un demi-milliardième de l'air martien inhalé par Curiosity)» alors que «l'atmosphère terrestre en contient 5000 fois plus en proportion (et 500.000 fois plus en valeur absolue, l'atmosphère étant 100 fois plus dense)».

     

    Au bout du compte, il apparaît que le rover a détecté «d'importantes variations saisonnières dans les mesures de méthane martien»: en effet, «les concentrations varient du simple au triple (entre 0,24 et 0,65 ppb) et atteignent leur pic en été». C'est surprenant car «il existe des variations pour d'autres gaz, tels que l'argon, qui ont la même forme, mais pas du tout la même amplitude».

     

    En conséquence, cette observation fournit «de nouvelles contraintes aux chercheurs pour identifier la source de ce méthane». Parmi les hypothèses avancées, pour expliquer ce phénomène, il y a la «dégradation de la matière organique apportée par les micrométéorites sous l'effet des rayonnements ultraviolets» (un scénario qui «peine toutefois à expliquer l'ampleur des variations relevées par le rover de la Nasa») et aussi l'hypothèse que ce méthane «soit produit par des bactéries vivant bien à l'abri dans le sous-sol de la planète».

     

     


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