• Astrophysique: le VLT de l’ESO a permis de constater la mystérieuse disparition d’une étoile massive instable au sein d’une galaxie naine!____¤202007

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «The possible disappearance of a massive star in the low metallicity galaxy PHL 293B» sont publiés dans la revue MNRAS et disponibles en pdf rapporte que le VLT de l’Observatoire Européen Austral a permis de constater l'absence d’une étoile massive instable au sein d’une galaxie naine. Deux hypothèses sont avancées pour expliquer cette disparition; soit cette étoile a subitement décrû en luminosité et se trouve désormais partiellement obscurcie par la poussière, soit l’étoile se serait effondrée en un trou noir sans passer par le stade de supernova.

     

    Relevons tout d'abord que l'étoile massive en question «située au sein de la galaxie naine de Kinman», avait fait l'objet de plusieurs études entre 2001 et 2011, qui laissaient à penser que cette étoile se trouvait «à un stade avancé de son évolution». Le problème est que lorsque le VLT de l’ESO a été pointé au cours de l’année 2019 en direction de la galaxie naine de Kinman, «situé à quelque 75 millions d’années lumière dans la constellation du Verseau», cet instrument a été «dans l’impossibilité de détecter les signatures spécifiques à cette étoile».

     

    Plus précisément, comme «la galaxie naine de Kinman «est trop distante pour permettre aux astronomes de distinguer chacune des étoiles qui la composent», ils sont seulement «en mesure de détecter les signatures de quelques-une d’entre elles»: ainsi, «entre 2001 et 2011, la lumière en provenance de la galaxie témoigna de la présence, en son sein, d’une 'variable bleue lumineuse', une étoile dont la luminosité surpasse celle du Soleil d’un facteur 2,5 millions».

     

    En fait, «les étoiles de ce type sont particulièrement instables, et présentent parfois de brusques variations de spectre et de brillance», mais «en dépit de ces changements, les variables bleues lumineuses laissent des traces spécifiques que les scientifiques peuvent identifier», il est même «très inhabituel qu’une telle étoile massive disparaisse sans donner lieu à une explosion de supernova brillante».

     

    En tout cas les anciennes données «collectées au moyen des instruments X-shooter et UVES installés sur le VLT de l’ESO, dans le désert chilien de l’Atacama, ainsi que par d’autres télescopes» suggèrent «que l’étoile de la galaxie naine de Kinman pourrait avoir connu une période de sursauts intenses et répétés qui s’est probablement achevée après 2011», ce qui est habituel pour les étoiles variables bleues lumineuses de ce type, qui «sont susceptibles de traverser, au cours de leur existence, des phases d’explosions majeures, causant une perte de masse considérable et une augmentation de luminosité remarquable».

     

    De ce fait, cette étude, sur la base de l'ensemble de ces observations et des modèles existants, avance «deux explications possibles de la disparition de l’étoile et de l’absence de supernova, en lien avec cette probable explosion»: d'une part, «l’explosion pourrait avoir changé la variable bleue lumineuse en une étoile de moindre luminosité, en partie masquée par la poussière environnante» et, d'autre part, «l’étoile pourrait s’être effondrée en un trou noir, sans être passée par le stade supernova». Néanmoins, pour cette étude, la première hypothèse est la plus crédible car la transformation en trou noir est un événement a priori extrêmement rare.

     

     


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