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Astrophysique: les données de Hubble et de GAIA ont permis de découvrir une population dense de trous noirs au cœur de l'amas globulaire de la Voie lactée NGC 6397!____¤202102
Une étude, dont les résultats intitulés «Does NGC 6397 contain an intermediate-mass black hole or a more diffuse inner subcluster?» sont publiés dans la revue Astronomy & Astrophysics et disponibles en pdf, a permis, en partant à la recherche de trous noirs de masse intermédiaire au cœur de l'amas globulaire de la Voie lactée NGC 6397 (*), grâce aux données de Hubble et de GAIA, de découvrir une population dense de trous noirs au cœur de cet amas dont le diamètre est inférieur à 100 années-lumière.
Concrètement, NGC 6397 «se trouve à environ 7.800 années-lumière du Système solaire et la quantité d'étoiles sorties de la séquence principale sur le fameux diagramme de Hertzsprung-Russell (comme le fera le Soleil d'ici cinq milliards d'années) laisse penser qu'il est très âgé, s'étant formé il y a environ 13,4 milliards d'années».
Pour sa part, l'étude ici présentée a analysé «des données concernant les vitesses, positions et distances des étoiles dans cet amas qui ont été collectées pendant quelques années à l'aide du télescope Hubble et du satellite GAIA pour l'essentiel». Elle a ainsi pu établir «que les caractéristiques des formes des orbites des étoiles sont presque distribuées de façon aléatoire dans tout l'amas globulaire, plutôt que systématiquement circulaires ou très allongées».
Au bout du compte, cette étude a «trouvé des preuves très solides de la présence d'une masse invisible dans les régions centrales denses de l'amas», qui n'est absolument «pas ponctuelle mais étendue sur quelques pourcents de la taille de l'amas», de sorte qu'il n'est pas possible d'observer un trou noir intermédiaire, puisque, au lieu de cet objet, il y a, en fait, «une collection de trous noirs de type stellaire, attendu que la théorie de l'évolution stellaire pour un amas globulaire ne pouvait pas s'accommoder de l'hypothèse que les astres forcément très peu lumineux détectés indirectement soient des membres de populations d'étoiles à neutrons ou de naines blanches au cœur de l'amas».
En conclusion, «si l'on peut généraliser ce résultat à d'autres amas globulaires autour d'autres galaxies, il serait intéressant de pouvoir déterminer à quel point des collisions entre ces trous noirs contribuent aux sources d'ondes gravitationnelles que peuvent détecter LIGO et Virgo».
Lien externe complémentaire (source Simbad)
(*) NGC 6397
Tags : Astrophysique, 2021, Astronomy & Astrophysics, Voie lactée, amas globulaires, NGC 6397, trous noirs intermédiaires, trous noirs stellaires, Hubble, GAIA
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