• Astrophysique: nos informations sur la présence d'eau sur la Lune ont été précisées!____¤202010

     

    Deux études, dont les résultats intitulés «Micro cold traps on the Moon» et «Molecular water detected on the sunlit Moon by SOFIA» sont publiés dans la revue Nature Astronomy, précisent nos informations sur la présence d'eau sur la Lune.

     

    Rappelons tout d'abord que si «la Lune a longtemps été perçue comme un astre désespérément aride, jusqu'en 2008», des molécules d'eau ont été découvertes «à l'intérieur de magma ramené par des astronautes des missions Apollo».

     

    Alors que l'on a détecté ensuite de la «glace d'eau, piégée au fond de grands cratères perpétuellement à l'ombre, près des pôles, où les températures sont extrêmement basses», aujourd'hui, la première étude présentée rapporte la détection «d'une multitude de micro-cratères retenant en leur fond de la glace d'eau, appelés 'pièges froids'».

     

    Il apparaît ainsi que, près des pôles, on pourrait voir «une myriade de petites ombres mouchetant la surface, dont la plupart sont plus petites qu'une pièce de monnaie», chacune étant extrêmement froide, «suffisamment pour abriter de la glace». Cette conclusion découle de l'utilisation des «données de deux instruments de l'orbiteur de reconnaissance lunaire de la NASA, LRO». Cette étude a pu, «en combinant ces mesures avec des modélisations 3D», reproduire «la taille et la répartition des ombres, à des échelles inférieures au millimètre».

     

    Il a été ainsi constaté que «les températures y seraient les mêmes que dans les grands cratères: environ -160°C», mais, comme ces petits cratères sont bien plus nombreux («on en trouve des dizaines de milliards, contre quelques centaines pour les plus grands»), «e n les ajoutant aux surfaces déjà repérées, la superficie totale d'eau sur la Lune atteindrait 40.000 km2, dont 60% dans le pôle Sud», Il en résulte «que l'eau est plus répandue sur la Lune qu'on ne le pensait».

     

    Pour sa part, la seconde étude «apporte en outre la preuve chimique qu'il s'agit bien d'eau moléculaire». En effet, en exploitant de nouvelles données fournies par «le télescope aéroporté de l'Observatoire stratosphérique pour l'astronomie infrarouge (SOFIA)», qui a observé «la Lune à une longueur d'onde plus précise qu'auparavant (à 6 microns au lieu de 3)», pour la première fois, la molécule H2O (la formule chimique de l'eau) a pu être distinguée «nettement d'un autre composé chimique (l'hydroxyle, OH) auquel elle est mélangée».

     

     


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