-
Astrophysique: on a commencé à estimer les populations de trous noirs supermassifs multiples associés à des collisions de galaxies à partir de diverses observations! ____¤202102
Deux études, dont les résultats intitulés «AGN Triality of Triple Mergers: Detection of Faint X-ray Point Sources» et «AGN Triality of Triple Mergers: Multi-wavelength Classifications» sont publiés dans la revue The Astrophysical Journal et disponibles en pdf (article 1, article 2), ont permis, en utilisant des observations dans le domaine des rayons X du satellite Chandra, dans l'infrarouge du satellite WISE, les observations de Hubble et celles au sol dans le domaine visible du Sloan Digital Sky Survey (SDSS), d'estimer les populations de trous noirs supermassifs multiples associés à des collisions de galaxies.
Concrètement, cette étude a «identifié sept fusions triples de galaxies situées entre 370 millions et un milliard d'années-lumière de la Voie lactée» et «en combinant les observations à plusieurs longueurs d'onde», elle a prouvé «que les sources de rayons X associées à ces galaxies devaient bien indiquer des trous noirs supermassifs»: en effet, comme «en accrétant de la matière, les trous noirs supermassifs peuvent la chauffer à des millions de degrés, ce qui produit des émissions de rayons X», et comme «de jeunes amas avec des étoiles massives peuvent aussi émettre ces radiations», il fallait auparavant «s'assurer qu'on ne les confondait pas avec des trous noirs géants».
Il est alors apparu «que sur les sept triplets de galaxies en collision, un ne semble pas montrer la présence d'un trou noir et un contient un seul trou noir mais quatre exhibent des trous noirs supermassifs binaires accrétant de la matière, et le dernier contenait bien trois de ces astres géants compacts».
Au bout du compte, alors qu'il y a eu «de nombreuses études sur ce qui arrive aux trous noirs supermassifs lorsque deux galaxies fusionnent», celle-ci «est l'une des premières à examiner systématiquement ce qui arrive aux trous noirs lorsque trois galaxies se rencontrent». Ce type de recherche va désormais se poursuivre afin que «les statistiques sur les populations de collisions triples de galaxies, avec ou sans trous noirs» livrent de nouvelles informations non seulement pour affiner les modèles d'évolution cosmologique mais aussi pour évaluer ce que pourra apporter eLISA.
Tags : Astrophysique, 2021, The Astrophysical Journal, galaxies, collisions, trous noirs supermassifs, Chandra, WISE, Hubble, SDSS, longueurs d'onde, eLISA
-
Commentaires