Une étude, dont les résultats intitulés «Multipole alignment in the large-scale distribution of spin direction of spiral galaxies» sont disponibles en pdf sur arxiv.org, suggère que par le passé, notre Univers a pu être animé d'un mouvement de rotation, car la répartition des sens de rotation de 200.000 galaxies spirales qui semble montrer une structure définie notre Univers, laisse penser que les galaxies sont entraînées dans un mouvement circulaire. Ces travaux, qui «ont été présentés à la dernière réunion (100 % virtuelle, crise du coronavirus oblige ) de l'American Astronomical Society», n'ont, cependant, «pas encore été évalués par des pairs».

La démonstration s'appuie sur le fait que «l'apparence d'une galaxie spirale change selon l'endroit depuis lequel elle est observée», puisqu'une galaxie «peut sembler tourner dans le sens horaire lorsqu'elle est vue depuis la Terre et dans un sens antihoraire si elle est vue depuis une région opposée». Ainsi, «dans un univers isotrope et sans structure particulière, nous devrions observer autant de galaxies tournant dans un sens que dans l'autre».

Dans ce cadre, «grâce au Sloan Digital Sky Survey (SDSS) et au Panoramic Survey Telescope and Rapid Response System (Pan-Starrs) et à l'intelligence artificielle», cette étude a pu aisément «trier les galaxies selon leur sens de rotation» et s'apercevoir «qu'il existe une différence d'un peu plus de 2 % entre le nombre de galaxies qui tournent dans le sens horaire et celles qui tournent dans le sens antihoraire».

Cette différence infime, qui, d'après l'étude, «ne peut pas être l'effet d'un hasard» est une asymétrie qui «se retrouve sur plus de quatre milliards d'années-lumière. Comme elle n'est pas uniforme, car «plus on s'éloigne de la Terre, plus elle semble marquée», elle suggère «que par le passé, notre Univers était moins chaotique qu'aujourd'hui».

Au bout du compte, les chercheurs ont observé un schéma qui correspond «à un alignement quadripolaire» qui laisse penser «que par le passé, notre Univers dans son ensemble a pu tourner, un peu comme une galaxie géante» de «manière assez complexe, autour de quatre axes», un concept qui est identique à celui découlant d'anomalies «déjà été décelées dans le fond diffus cosmologique».

Néanmoins, comme «contrairement aux mesures réalisées ici sur les sens de rotation des galaxies spirales », ce fond cosmologique «est sensible aux contaminations telles que l'obstruction de la Voie lactée» et «ne peut pas non plus montrer comment ces anomalies ont varié au fil du temps», il y avait un «doute sur cette observation», un doute qui semble s'estomper maintenant.