• Astrophysique: pour la première fois, de l'eau à l'état de vapeur a été détectée autour d'Europe, une vapeur qui ne semble pouvoir exister qu'en raison de la présence de geysers! ____¤201911

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «A measurement of water vapour amid a largely quiescent environment on Europa» sont publiés dans la revue Nature Astronomy, révèle que, pour la première fois, de l'eau à l'état de vapeur, qui ne semble pouvoir exister qu'en raison de la présence de geysers, a été détectée autour d'Europe, lune glacée de Jupiter avec un océan global recouvert d'une banquise.

     

    Alors que, depuis quelques années, «on a de plus en plus de raisons de penser que des geysers sont occasionnellement en activité sur Europe», l'étude ici présentée «semble confirmer indirectement leur existence puisqu'il s'agit de la première mesure directe de présence de vapeur d'eau autour d'Europe».

     

    En effet, d'une part, «la glace de la banquise de la lune de Jupiter ne devrait pas se sublimer dans les conditions de pression et de température où elle existe» et, d'autre part, il existe «des arguments pour dire que les molécules d'eau détectées ne sont pas le produit de l'intense bombardement de radiation à la surface d'Europe» de sorte que la vapeur d'eau ne devrait «pouvoir venir que de geysers».

     

    En réalité, «déjà en 2013, le télescope spatial Hubble avait permis de détecter les éléments chimiques hydrogène (H) et oxygène (O) dans des configurations semblables à des panaches s'élevant d'Europe», mais pour obtenir véritablement la preuve de l'existence de molécules d'eau (H2O) «à l'état de vapeur autour d'Europe», il a «fallu attendre les observations faites dans le domaine infrarouge depuis le sol à Hawaï» au moyen «du Near-Infrared Spectrograph (NIRSPEC) équipant le fameux Observatoire W. M. Keck situé à une altitude de 4.145 mètres sur le mont Mauna Kea de l'île d'Hawaï».

     

    Cette preuve a d'ailleurs «nécessité un savant traitement des données pour filtrer des effets parasites dus à l'atmosphère terrestre et mettre en évidence les raies spectrales de la molécule H2O», qui «n'ont été détectées qu'au cours d'une seule des 17 campagnes d'observations menées entre 2016 et 2017» et il semble qu'à cette occasion «Europe ait éjecté 2.360 kilogrammes d'eau par seconde, de quoi remplir une piscine de taille olympique en quelques minutes».

     

     


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