Une étude, dont les résultats intitulés «A direct localization of a fast radio burst and its host» sont publiés dans la revue Nature, a permis, pour la première fois (en fait ce n'est pas tout à fait la première fois), de localiser avec précision la source d'un 'sursaut radio rapide': immatriculé FRB 121102, ce sursaut radio rapide proviendrait d'une galaxie naine située à plus de 3 milliards d'années-lumière de la Terre.

Rappelons tout d'abord que «les 'sursauts radio rapides' ou FRB (Fast radio bursts) sont des flashs d'ondes radioélectriques très énergétiques mais aussi très brefs car ils ne durent que quelques millisecondes». Ces FRB, «mis en évidence pour la première fois en 2007», intriguent les scientifiques «qui cherchent à comprendre ce phénomène qui semble trouver son origine ailleurs que dans la Voie lactée, notre galaxie».

Jusqu'ici, «seuls 18 FRB ont été repérés». Pour ce qui concerne FRB 121102, il a été «mis en évidence en novembre 2012» et, l'an dernier, grâce au radiotélescope Arecibo à Porto Rico, il est apparu qu'il «se répétait mais de façon irrégulière». Pour sa part, l'étude ici présentée «a traqué ce FRB 121102 en utilisant le Karl Jansky Very Large Array (VLA), un réseau de radiotélescopes situé au Nouveau-Mexique».

Alors que ce FRB «avait été seulement détecté par des radiotélescopes à une seule antenne, avec une résolution plus basse», grâce à ces télescopes à plus haute résolution, en «83 heures d'observations pendant six mois en 2016», le VLA «a détecté neuf sursauts de ce FRB», qui ont pu être localisés. Ensuite, le télescope optique Gemini North à Hawaï a «permis d'établir qu'à cette localisation précise se trouve une galaxie naine située à plus de 3 milliards d'années-lumière de la Terre».

En ce qui concerne la nature de la source de ce sursaut radio, plusieurs hypothèses sont avancées. Notons d'abord que la thèse la plus répandue «avant la découverte de ce FRB récurrent» était «que les sursauts radio rapides, jusqu'alors ponctuels, pouvaient avoir été provoqués par un événement cataclysmique se soldant par la destruction de la source: explosion d'une étoile donnant une supernova, fusion d'étoiles à neutrons».

Cependant, comme le FRB étudié ici se répète, cela «signifie que la source reste active». Il peut donc «s'agir d'un phénomène associé à un noyau galactique actif» ou «de façon plus plausible d'impulsions géantes émises par un magnétar», une étoile à neutrons «produisant un champ magnétique extrêmement intense».