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Astrophysique: pour une raison encore inconnue, les trous noirs supermassifs croîtraient plus vite que leurs galaxies hôtes!____¤201802
Deux études, dont les résultats intitulés «The most massive black holes on the Fundamental Plane of Black Hole Accretion» et «Linking black-hole growth with host galaxies: The accretion-stellar mass relation and its cosmic evolution» sont publiés dans la revue MNRAS, ont permis de montrer que le lien de proportionnalité entre la croissance des galaxies et celle du trou noir supermassif, qu'elles sont nombreuses à héberger, est atypique pour les plus massives d'entre elles, puisque ces trous noirs croîtraient plus vite que leurs galaxies hôtes pour une raison encore inconnue.
Plus précisément, alors qu'on pensait «avoir compris que les galaxies et les trous noirs supermassifs croissaient de pair car la masse de ces trous noirs semblait proportionnelle à celle de leurs galaxies hôtes (en général d'un facteur 1.000 environ)», il apparaît que «les galaxies les plus massives contiennent des trous noirs qui sont environ 10 fois plus massifs que prévu en se basant sur la loi de proportionnalité établie avec les galaxies examinées auparavant».
La première étude arrive à cette conclusion en utilisant «les données collectées dans le domaine des rayons X par le satellite Chandra, et en les combinant notamment avec celles fournies par Hubble dans le visible» pour «des galaxies situées entre 4,3 à 12,2 milliards d'années-lumière de la Voie lactée».
La seconde étude s'est focalisée «sur les grandes galaxies que l'on trouve au cœur des amas de galaxies» et, cette fois ci, les observations de Chandra ont «été complétées par les mesures dans le domaine radio, fournies par l'Australia Telescope Compact Array, le Karl G. Jansky Very Large Array, le Very Long Baseline Array, des associations de radiotélescopes».
Au total, 72 de ces galaxies qui «sont les plus grosses dans l'Univers observable» ont été examinées «jusqu'à une distance d'environ 3,5 milliards d'années-lumière», et il a alors été constaté que «la moitié contenait des trous noirs supermassifs d'au moins 10 milliards de masses solaires (pour mémoire celui de notre Galaxie n'en contient que 4 millions environ)».
Tags : Astrophysique, cosmologie, 2018, MNRAS, amas, trous noirs, trous noirs supermassifs, rayons X, Chandra, Hubble, Univers, Voie lactée
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