• Astrophysique: Sept études révèlent une large gamme de caractéristiques de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko (surnommée Tchouri)!____¤201501

     

    Sept études, dont les résultats ont été publiées dans la revue Science, ont permis de révéler une large gamme de caractéristiques de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko (surnommée Tchouri).

     
    L'étude, dénommée «On the nucleus structure and activity of comet 67P/Churyumov-Gerasimenko», met en évidence, grâce aux images de la comète 67P prises par la caméra OSIRIS (Optical, Spectroscopic, and Infrared Remote Imaging System), «une forme globale inhabituelle composée de deux lobes séparés par un 'cou' dont l'origine demeure inexpliquée».

     

    Comme le souligne l'étude intitulée «The morphological diversity of comet 67P/Churyumov-Gerasimenko», de composition globalement homogène, la surface de la comète «présente une grande diversité de structures géologiques qui résultent des phénomènes d'érosion, d'effondrement et de redéposition». L'activité de la comète «se concentre actuellement dans la région du 'cou'».

     

    L'ensemble des images «a permis de réaliser un modèle en trois dimensions de la comète et la topographie détaillée du site original d'atterrissage de Philae» de sorte que ce modèle, «combiné avec la mesure de la masse», a donné «la première détermination directe de la densité d'un noyau cométaire qui implique une très forte porosité».

     

    L'étude, intitulée «Subsurface properties and early activity of comet 67P/Churyumov-Gerasimenko», a permis «d'établir une carte de la température de la proche sous surface de 67P», grâce à l'instrument MIRO (Microwave Instrument on the Rosetta Orbiter). Cette carte « montre des variations saisonnières et diurnes de température qui laissent supposer que la surface de 67P est faiblement conductrice au niveau thermique, en raison d'une structure poreuse et peu dense».

     

    En outre, des mesures du taux de production d'eau de la comète ont été également effectué. Elles fond apparaître une variation de cette production «au cours de la rotation du noyau, l'eau dégagée par la comète étant localisée dans la zone de son 'cou'».

     

    L'étude, dénommée «The organic-rich surface of comet 67P/Churyumov-Gerasimenko as seen by VIRTIS/Rosetta» a fourni, grâce à VIRTIS (Visible, Infrared and Thermal Imaging Spectrometer), «les premières détections de matériaux organiques sur un noyau cométaire» qui sont «associées avec des minéraux opaques et sombres tels que des sulfures de fer (pyrrhotite ou troïlite)».

     

    Plus précisément, «ses mesures de spectroscopie indiquent la présence de divers matériaux contenant des liaisons carbone-hydrogène et/ou oxygène-hydrogène, la liaison azote-hydrogène n'étant pas détectée à l'heure actuelle».

     

    Comme «ces mesures indiquent qu'aucune zone riche en glace de taille supérieure à une vingtaine de mètres n'est observée dans les régions illuminées par le Soleil», il faut en conclure «une forte déshydratation des premiers centimètres de la surface».

     

    L'étude, intitulée «Birth of a comet magnetosphere: A spring of water ions», a permis de retracer, grâce à l'instrument RPC-ICA (Ion Composition Analyser), «l'évolution des ions aqueux, depuis les premières détections jusqu'au moment où l'atmosphère cométaire a commencé à stopper le vent solaire (aux alentours de 3,3 UA)». La configuration spatiale de l'interaction précoce entre le vent solaire et la fine atmosphère cométaire, à l'origine de la formation de la magnétosphère de 'Tchouri ' a ainsi pu être enregistrée.

     

    L'étude, intitulée «Time variability and heterogeneity in the coma of 67P/Churyumov-Gerasimenko», s'est appuyée sur l'instrument ROSINA (Rosetta Orbiter Spectrometer pour Ion et analyse Neutre) de la sonde Rosetta qui «a mesuré la composition de la coma de 67P (la coma, ou chevelure, est une sorte d'atmosphère assez dense entourant le noyau, elle est composée d'un mélange de poussières et de molécules de gaz) en suivant la rotation de la comète».

     

    Il est ainsi apparu «de grandes fluctuations de la composition de la coma hétérogène et une relation coma-noyau complexe où les variations saisonnières pourraient être induites par des différences de températures existant juste sous la surface de la comète».

     

    L'étude, nommée «Dust measurements in the coma of comet 67P/Churyumov-Gerasimenko inbound to the Sun», a permis de récolter «une moisson de données (taille, vitesse, direction, composition) sur les poussières de dimensions de 0,1 à quelques millimètres émises directement par le noyau», grâce au détecteur de poussière GIADA (Grain impact Analyser et la poussière Accumulator). 

     

    De plus, de manière complémentaire, les images d'OSIRIS (Optical, Spectroscopic, and Infrared Remote Imaging System) ont détecté «des poussières plus grosses en orbite autour du noyau, probablement émises lors du précédent passage de la comète».

     

     


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