• Astrophysique: un astre similaire à Mercure aurait pu heurter la Terre primitive, ce qui expliquerait, en particulier, la longévité du champ magnétique terrestre!____¤201504

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «A Mercury-like component of early Earth yields uranium in the core and high mantle 142Nd» ont été publiés dans la revue Nature, a permis de donner des éléments pour appuyer l'hypothèse qu’un astre ressemblant à Mercure aurait pu heurter la Terre primitive, un scénario qui éclaircirait deux énigmes qui, depuis longtemps, posent problème: la longévité du champ magnétique terrestre et l'importante différence du taux de samarium par rapport au néodyme dans la croûte et le manteau terrestre.

     

    Rappelons tout d'abord que le rapport samarium/néodyme (Sm/Nd) de la croûte et du manteau terrestre ne rejoint pas «celui constaté dans la plupart des météorites qui s’écrasent sur Terre, des matériaux (en l’espèce, des chondres ou grains de quelques microns ou millimètres) suspectés d’être les précurseurs des planètes telluriques».

     

    Pour en chercher la raison, l'étude ici présentée «a soumis en laboratoire des échantillons de roches présentes à l’origine de la Terre primitive aux conditions qui régnaient au cours de la genèse de notre Planète : une température variant entre 1.400 et 1.640 °C et une pression de 1,5 gigapascal, soit environ 15 fois celle qui existe aujourd’hui au fond de la fosse des Mariannes».

     

    Alors que «le samarium, le néodyme et l’uranium présents en petite quantité sont attirés par les roches silicatées du manteau et de la croûte terrestre» mais n’ont «pas d’accointance avec le sulfure ferrique qui représente une part importante du noyau externe de notre Planète», il est apparu que si un corps composé de chondrites à enstatite, riche en soufre comme Mercure, avait été très tôt assimilé par la Terre, «la dissolution du samarium et du néodyme dans le sulfure de fer et donc leur migration vers le noyau» auraient été favorisées.

     

    De plus, comme «le samarium se laisse plus attirer par les silicates que le néodyme», on peut mieux comprendre pourquoi «il s’est moins enfoncé dans les profondeurs et reste plus abondant dans les couches supérieures».

     

    Par ailleurs, la longévité du champ magnétique terrestre, «généré par l’effet dynamo du noyau liquide qui enrobe la graine métallique», peut être aisément expliquée «dans le cas où un astre riche en soufre se serait mêlé à la Terre primitive», car il est très probable que l’uranium de la croûte terrestre se soit alors «mieux dissous dans le sulfure de fer pour couler jusqu’au centre de la Terre» de sorte que l'énergie «dégagée par cet élément radioactif» maintiendrait «durablement le noyau terrestre en fusion», contribuant ainsi à transformer la Terre «en une oasis bleutée».

     

     


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