Une étude, dont les résultats intitulés «A heatwave of accretion energy traced by masers in the G358-MM1 high-mass protostar» ont été publiés dans la revue Nature Astronomy, rapporte que des astronomes ont pu capter un événement d'accrétion accompagné d'une onde de rayonnement thermique encore jamais observée auparavant provenant d'une protoétoile massive, située à environ 22.000 années-lumière de la Terre et immatriculée G358-MM1.

Relevons tout d'abord que «les étoiles les plus massives sont celles qui influencent notablement la forme, la structure et la chimie des galaxies». Cependant, «les chercheurs ne comprennent toujours pas réellement comment celles-ci se forment» puisque «la meilleure théorie dont ils disposent a priori à ce sujet» qui «voudrait que les étoiles ne puissent pas dépasser les quelque huit fois la masse du Soleil», se «heurte aux réalités de l'observation».

Dans ce contexte, l'étude ici présentée révèle qu'en janvier 2019, une activité, «rattachée à un brusque événement d'accrétion», a été observée «autour d'une étoile massive en devenir». Cette observation, qui concernait la protoétoile G358-MM1, «a ensuite été confirmée (et même complétée) par deux autres équipes».

Elle va dans le sens de la théorie de 'l'accrétion épisodique', «une théorie développée par les astronomes pour expliquer l'existence d'étoiles aussi massives» qui stipule qu'un «disque de gaz et de poussière en rotation entraîne la matière vers l'étoile en croissance» à un rythme variable dans le temps.

Ce qui distingue l'explosion d'activité rapportée des seulement deux autres observées depuis 2016, «c'est une colossale onde de rayonnement thermique parcourant les environs de la protoétoile» qui indique qu'il existe «différents types d'événements d'accrétion, fonction peut-être de la masse ou du stade atteint par l'étoile dans son évolution».