• Astrophysique: un nouveau sous-système de SPHERE a permis de capturer, avec une résolution inédite, les détails de l’interaction entre les étoiles du système binaire R Aquarii!____¤201812

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «SPHERE/ZIMPOL observations of the symbiotic system R Aquarii⋆ I. Imaging of the stellar binary and the innermost jet clouds» sont publiés dans la revue Astronomy and Astrophysics et disponible en pdf, a permis, lors du test d'un nouveau sous-système de l’instrument SPHERE, un chasseur d’exoplanètes installé sur le VLT de l’ESO, de capturer, avec une résolution inédite (supérieure à celle caractérisant les observations d’Hubble), les moindres détails de l’interaction turbulente entre les deux étoiles du système binaire R Aquarii (*).

     

    Rappelons tout d'abord que «R Aquarii se situe à 650 années lumière seulement de la Terre (en termes astronomiques, il s’agit d’un proche voisin, l’un des systèmes binaires symbiotiques les plus proches de la Terre)». A cause de cela, «cette intrigante binaire fait l’objet d’une attention particulière de la part des astronomes depuis des décennies».

     

    En capturant l'image en question ici «montrant les multiples caractéristiques de R Aquarii, les astronomes ont pu tester les capacités du Polarimètre Imageur de Zurich (ZIMPOL), l’un des composants du chasseur d’exoplanètes SPHERE»: la qualité de l’image a «dépassé toute espérance» puisque sa résolution notamment est supérieure «aux observations effectuées par le célèbre Télescope Spatial Hubble du consortium NASA/ESA».

     

    Indiquons ici que, si «la plupart des étoiles binaires sont liées entre elles par la gravité, les conduisant simplement à valser l’une autour de l’autre», la «relation unissant les étoiles qui composent R Aquarii est beaucoup moins sereine», car la plus petite des deux étoiles, de dimensions pourtant restreintes, accrète «la matière de son compagnon en fin de vie».

     

    L'histoire du système binaire R Aquarii a été mise au jour par «des années d’observation». En fait, «la plus vaste des deux étoiles, une géante rouge, est classée parmi les variables de type Mira», qui, à l’issue de leur existence, «commencent à pulser, brillant tels mille soleils à mesure que leurs enveloppes se dilatent et se dispersent dans l’espace interstellaire».

     

    A cet épisode dramatique, s’ajoute la contribution de son compagnon, une naine blanche, «caractérisée par une taille réduite, une densité plus élevée et une température supérieure à celles de la géante rouge», qui «accrète la matière constituant les couches externes de son compagnon». Sur l'image, figurent «les jets de matière stellaire expulsés par ce géant en fin de vie» sous «l’aspect de filaments pointant vers l’extérieur du système».

     

    Comme «lorsque de la matière en quantité suffisante s’accumule à la surface de la naine blanche, une explosion thermonucléaire de type nova se produit» (un événement, qui «se traduit par l’éjection d’une vaste quantité de matière dans l’espace»), les «vestiges des novae passées sont visibles sur cette image, sous l’aspect de minces nébuleuses de gaz rayonnant depuis R Aquarii».

     

     

    Lien externe complémentaire (source Simbad)

    (*) R Aquarii

     

     


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