Une étude, dont les résultats intitulés «Measurements of Extragalactic Background Light from the FAR-UV to the FAR-IR from Deep Ground and Space based galaxy counts» sont publiés dans la revue The Astrophysical Journal, a permis de donner une évaluation du flux de photons venus des confins de l’univers (fond diffus extragalactique) qui ont une influence sur le bronzage.

Rappelons tout d'abord que le fond diffus extragalactique EBL (Extragalactic background light) «est constitué du rayonnement – de l’ultraviolet à l’infrarouge – émis par l’ensemble des étoiles et des galaxies existant ou ayant existé dans l'univers depuis son origine. Comme «dans certaines parties du spectre, ce rayonnement est difficile à mesurer», l'étude ici présentée «s’est appuyée sur des images fournies par divers télescopes spatiaux – parmi lesquels le télescope spatial Hubble, le télescope spatial infrarouge Spitzer ou encore le Galaxy Evolution Explorer (UV) – pour réaliser les mesures les plus précises jamais réalisées de ce fond diffus extragalactique».

Il apparaît que «chaque seconde, quelque 10 milliards de photons d’origine extragalactique – ceux qui constituent le fond diffus extragalactique – qui frappent notre peau, de jour comme de nuit, dès que nous mettons le nez dehors». Ce chiffre impressionnant de 10 milliards, soit 10^10 doit être relativisé, car «la lumière extragalactique ne compte que pour une part infime de notre bronzage» puisque «lorsque nous prenons un bain de Soleil», ce sont 10^21 photons issus du Soleil qui «bombardent notre corps chaque seconde».

En outre, l'Univers produit une crème protectrice extragalactique: en effet, «près de la moitié de l’énergie provenant de la lumière ultraviolette émise par les galaxies est convertie dans une longueur d’onde moins dangereuse grâce aux collisions que subissent les photons sur les divers grains de poussière qu’ils rencontrent dans leur voyage». Cela correspond à une crème ayant «un indice de protection 2».

Remarquons pour finir, que cette étude ne se limite pas à estimer l'impact de l'EBL sur notre bronzage, car elle s’intègre «dans un programme plus vaste qui vise à mieux comprendre comment nous sommes passés de l’univers primordial à un univers tel que nous le connaissons aujourd’hui» du fait que l’EBL véhicule «la mémoire de la formation stellaire et avec elle, de l’histoire de l’univers dans son ensemble».