• Astrophysique: une explication partielle au ralentissement, observé depuis quelques années, de la vitesse de rotation de Vénus a été proposée!____¤201806

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Atmospheric mountain wave generation on Venus and its influence on the solid planet’s rotation rate» sont publiés dans la revue Nature Geoscience, a permis de proposer une explication partielle au ralentissement de la vitesse de rotation de Vénus observé depuis quelques années.

     

    Rappelons tout d'abord que la vitesse de rotation de Vénus sur elle-même qui «a été déterminée au radar depuis la Terre», est lente: «un jour vénusien dure environ 243 jours terrestres». Cette rotation n'est pas seulement surprenante parce qu'elle est lente, «elle l'est aussi parce qu'elle est dans le sens des aiguilles d'une montre, ce qui est à l'inverse de toutes les autres planètes du Système solaire ou presque (Uranus est aussi dans ce cas)».

     

    Comme depuis quelques années «un ralentissement de cette vitesse de rotation» a été mis en évidence, l'étude ici présentée a cherché à en découvrir la raison en se basant «sur une découverte de la sonde Akatsuki de la Jaxa, l'Agence spatiale japonaise», en l'occurrence la détection d'une «sorte de vague géante, longue d'environ 10.000 kilomètres, dans l'atmosphère de Vénus», qui «serait l'équivalent des ondes de gravité parfois produites par l'écoulement des masses d'air au-dessus des montagnes sur Terre».

     

    Soulignons qu'il ne s'agit pas des ondes gravitationnelles de la relativité générale qui «sont liées à la déformation de l'espace-temps», car «le terme 'gravité' fait ici référence à la nature de la force de rappel qui s'exerce quand un élément matériel, qu'il soit un petit volume d'air ou d'eau à la surface de la mer, a été déplacé de sa position d'équilibre et qu'il y est ramené en effectuant des oscillations à la manière d'un poids au bout d'un ressort». Ainsi, les ondes de gravité en question «peuvent être progressives ou stationnaires comme celles, élastiques, dans une corde vibrante» et «apparaître quand le front d'une masse d'air passe brutalement au-dessus d'un relief, par exemple une barrière montagneuse».

     

    Les simulations de l'atmosphère de Vénus effectuées dans le cadre de cette étude indiquent que les frottements entre l'onde de gravité géante et les montagnes de Vénus «ralentiraient sa vitesse de rotation» et «produiraient des variations de cette dernière de l'ordre de deux minutes en ce qui concerne le temps mis pour effectuer cette rotation» (l'effet est nettement moins important sur Terre, «car son atmosphère est nettement moins dense»).

     

    Cependant, du fait que «les variations observées sont de l'ordre de sept minutes», il en découle que «d'autres phénomènes doivent être mis en jeu, comme d'autres processus d'interaction entre l'atmosphère de Vénus et sa surface».

     

     


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