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Biochimie: des signatures de l'ADN résiduel circulant dans le sang, prometteuses pour le suivi de patients atteints de cancer, ont été obtenues avec la technologie du BIAbooster! ____¤201803
Une étude, dont les résultats intitulés «BIABooster: Online DNA Concentration and Size Profiling with a Limit of Detection of 10 fg/μL and Application to High-Sensitivity Characterization of Circulating Cell-Free DNA» ont été publiés dans la revue Analytical Chemistry, rapporte des signatures prometteuses pour le suivi de patients atteints de cancer, obtenues grâce à la technologie du BIAbooster appliquée à l'analyse de l'ADN résiduel circulant dans le sang qui permet de caractériser l'ADN avec une précision et une sensibilité inédites.
Rappelons tout d'abord que «dans le corps humain, la mort occasionnelle de cellules se traduit par la dégradation et le relargage de leur ADN, qui circule alors dans le sang, avant d'être éliminé». Si «des études antérieures ont montré que les patients atteints de cancer présentaient des taux élevés de fragments d'ADN en circulation dans le sang», des facteurs comme une alimentation riche ou un effort physique peuvent aussi «être responsables de ce taux élevé de fragments d'ADN».
Dans ce contexte, le dispositif BIABooster, qui permet une «analyse sensible et rapide» des molécules d'ADN, «ouvre de nouvelles voies pour mieux caractériser la composition de cette fraction résiduelle dans le sang et ainsi préciser son origine». Pour cela, ce dispositif «opère en deux étapes de concentration et de séparation» réalisées «avec un seul instrument et sans intervention de l'opérateur».
En premier, «l'ADN est concentré via un système de capillaires formé de la jonction d'un petit capillaire et d'un autre de plus grande section» en faisant «couler une solution contenant de l'ADN dans le grand capillaire» et en utilisant «un champ électrique de faible amplitude pour ralentir la migration».
Plus précisément, «le changement de vitesse d'écoulement et de champ électrique au niveau de la constriction permet d'arrêter l'ADN et de le concentrer comme une 'galette'». Ensuite, cette galette est «libérée par la baisse progressive du champ électrique», ce qui permet aussi «d'effectuer l'opération de séparation en fonction de la taille des fragments».
L'étude ici présentée décrit un protocole qui a été arrêté à la suite de l'exploitation de BIABooster depuis 2016. Ainsi, «en une vingtaine de minutes», l'outil permet de détecter l'ADN «jusqu'à une concentration de 10 fg/µl3» et détermine «la concentration et la taille d'un échantillon avec, respectivement, des précisions de 20 % et 3 %».Comme ce dispositif «s'est révélé particulièrement adapté pour dresser le profil de l'ADN en circulation dans le sang pour des volontaires sains ou des patients atteints de cancer, à la fois en terme de concentration et de profil de taille», il en a été plus particulièrement fait usage pour «analyser une centaine d'échantillons cliniques de patients atteints de cancer provenant de l'hôpital européen Georges-Pompidou AP-HP et des hôpitaux de l'AP-HM».
Les premiers résultats «confirment que la présence d'ADN de faible poids moléculaire en quantité importante pourrait constituer une information clinique pertinente pour le suivi des patients». Cependant, pour servir de référence médicale, ils devront être validés «par une étude de plus grande ampleur menée par des équipes de l'Université Paris Descartes, l'Inserm, l'AP-HM et l'AP-HP (Hôpital européen Georges-Pompidou)».
Tags : Biochimie, chimie, ingénierie, 2018, Analytical Chemistry, cancer, sang, cellules, ADN, champ électrique, concentration, BIAbooster, capillaires
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