• Biologie: la découverte d'une protéine, régulant la migration cellulaire, pourrait avoir un fort impact dans le domaine des recherches sur le cancer!____¤201310

     

    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, rapporte la découverte d'une protéine, appelée Arpin, régulant la migration cellulaire: elle se comporte à la fois comme un frein à la migration et comme un volant de la cellule en contribuant au contrôle de la direction de sa migration. Il apparaît, de plus, que ces deux rôles d'Arpin ont été conservés au cours de l'évolution depuis l'amibe jusqu'à l'Homme.

     

    La migration cellulaire, capacité de certaines cellules à se mouvoir, est essentielle à de nombreux processus physiologiques: elle intervient dans le développement embryonnaire et chez l'adulte, elle est nécessaire «aux cellules immunitaires qui se déplacent dans l'organisme à la recherche d'agents pathogènes ou pour la cicatrisation de blessures».



    On sait que «la migration cellulaire dépend de la formation de réseaux d'une protéine fibreuse, l'actine, qui permettent à la cellule de projeter sa membrane en formant une structure appelée lamellipode». Ces fibres d'actine «sont branchées entre elles grâce à une machine moléculaire appelée 'complexe Arp2/3'.

     

    C'est par le moyen d'un crible bioinformatique que cette nouvelle protéine, a été identifiée. Sa fonction d'inhibiteur du complexe Arp2/3 freine la projection de la membrane, car Arpin «ne s'active qu'au moment où le signal de projeter la membrane est donné, un peu comme si un conducteur freinait au même moment qu'il accélérait».

     

    L'élimination d'Arpin «dans plusieurs types de cellules très différents, telles que des amibes ou des cellules tumorales» fait apparaître que les «cellules dépourvues de ce frein moléculaire migraient plus vite, mais aussi de façon plus rectiligne», ce qui prouve que non seulement la protéine Arpin freine la cellule, mais qu'en plus, elle lui permet de tourner. Plus précisément, «l'effet de cette protéine étant localisé dans la membrane cellulaire, son activation freine la progression du lamellipode sans empêcher la formation d'un autre lamellipode ailleurs dans la membrane, changeant ainsi la trajectoire de la cellule».



    Comme «les cellules cancéreuses sont capables de réactiver le programme de migration cellulaire et ainsi produire des métastases qui envahissent l'organisme», ces données pourraient avoir «un fort impact dans le domaine des recherches sur le cancer».

     

     


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