• Biologie: la fonction suppressive d’une population particulière de cellules B augmentée lors du sepsis a été montrée!____¤202109

     

    Une étude, dont les résultats intitulés "Sepsis expands a CD39+ plasmablast population that promotes immunosuppression via adenosine-mediated inhibition of macrophage antimicrobial activity", a permis de montrer la fonction suppressive d’une population particulière de cellules B augmentée lors du sepsis, subissant une reprogrammation métabolique, avec forte production d’ATP: ainsi, l’ectonucléotidase CD39, présente à la surface de ces cellules B, "hydrolyse l’ATP et génère une surproduction d’adénosine extracellulaire, ce qui induit la synthèse d’interleukine 10 (IL-10) immunosuppressive".

     

    Relevons tout d'abord que "le choc septique, lorsqu'il n'est pas mortel, induit une immunosuppression persistante favorisant des infections opportunistes récurrentes". De ce fait, "des mécanismes potentiels ont été proposés, comme l’apoptose de cellules immunitaire ou l’expansion des cellules T régulatrices". De plus, comme "le taux d’adénosine circulante est élevé après un épisode de sepsis", l’adénosine "peut induire une réponse immunosuppressive via son récepteur A2aR". Néanmoins, jusqu'ici "le lien de cause-à-effet n’était jusqu’à présent pas établi entre l’adénosine et l’immunosuppression post-sepsis".

     

    Dans ce contexte, l'étude ici présentée a "utilisé le modèle murin de sepsis appelé 'cecal ligation and puncture (CLP)' suivi d’une infection opportuniste pour étudier le rôle de l’adénosine dans l’immunosuppression post-sepsis". Concrètement, "des souris déficientes pour le récepteur de l’adénosine A2aR présentent une résistance accrue aux infections bactérienne et fongique post-sepsis, indiquant le rôle de la voie adénosine/A2aR dans la sensibilité aux infections opportunistes post-sepsis". Des éléments supplémentaires ont ainsi été apportés "pour comprendre le mécanisme de l'immunosuppression post-sepsis médiée par l’adénosine et son récepteur A2aR".

     

    Alors que "la source principale d’adénosine est l’ATP hydrolysé par l’ectonucléotidase CD39", il a été montré "comment une population de cellules B actives, des plasmoblastes exprimant fortement CD39 (CD39hi), est augmentée lors du sepsis et subit une reprogrammation métabolique, qui conduit à l’augmentation de la production d’ATP par ces cellules".

     

    Ensuite, l’ATP est "converti en adénosine par le CD39 présent à la surface des plasmoblastes" de sorte que "l ’adénosine extracellulaire générée interagit avec son récepteur A2aR présent notamment sur les cellules immunitaires de la réponse innée anti microbienne comme les macrophages et provoque l’augmentation de la production d’interleukine IL-10 immunosuppressive". Les macrophages exprimant le récepteur à l’IL-10 répondent alors "à l’IL-10 en réduisant leur activité bactéricide, ce qui facilite les infections opportunistes".

     

    En fin de compte, "dans le modèle murin à la base de ces résultats, les souris déficientes en cellules B CD39hi, ne présentent pas d’élévation du taux d’adénosine après un épisode de sepsis". En outre, "le transfert de cellules B CD39hi post-sepsis confère une résistance accrue aux infections bactériennes secondaires, démontrant le rôle de ces cellules B". Par ailleurs, "une augmentation de la population de cellules B CD39hi et une accumulation d’adénosine ont été observées chez des patients souffrant de choc septique".

     

    Ces travaux, qui "révèlent la fonction suppressive des plasmoblastes CD39hi", aident "à mieux comprendre les mécanismes de l’immunosuppression à long terme chez les survivants de choc septique".

     

     


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