• Biologie: un nouveau type de virus géant, qui a survécu plus de trente mille ans à la congélation dans une couche de permafrost sibérien, a été identifié!___¤201403

     

    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PNAS, a permis de découvrir un virus géant, baptisé Pithovirus sibericum, qui a survécu plus de trente mille ans à la congélation, dans une couche de permafrost de l'extrême Nord-Est sibérien (région autonome de Chukotka).

     

    Comme «l'analyse approfondie de Pithovirus révèle qu'il n'a quasiment aucun point commun avec les virus géants précédemment caractérisés», sa découverte inaugure «une nouvelle famille de virus, portant à trois le nombre de familles de virus géants connus à ce jour», les deux autres familles étant celles des Megaviridae, «représentée notamment par Mimivirus découvert en 2003» et celle des Pandoraviridae.

     

    Les virus géants, qui sont les «seuls virus visibles en microscopie optique du fait d'un diamètre supérieur à 0,5 micron»), ont un génome dont la taille «est comparable ou dépasse celle du génome de nombreuses bactéries».

     

    Pithovirus, «contemporain de l'extinction de l'homme de Néanderthal», qui est «inoffensif pour l'Homme et les animaux», rappelle par sa taille et sa forme en amphore Pandoravirus, mais «l'analyse de son génome et de son mode de réplication prouve que Pithovirus est très différent»: ainsi, «le génome de Pithovirus, même s'il reste grand pour un virus, contient beaucoup moins de gènes (environ 500) que celui des Pandoravirus (qui peut atteindre 2 500 gènes)».

     

     

    De plus, l'analyse de «la composition en protéines (le protéome) de la particule de Pithovirus (longue de 1,5 micron pour 0,5 micron de diamètre)» a fait apparaître que «sur les centaines de protéines qui la constituent, elle n'en partageait qu'une ou deux avec la particule de Pandoravirus».

     

    Enfin, «alors que les Pandoravirus requièrent la participation de nombreuses fonctions du noyau cellulaire de l'amibe pour se répliquer, l'essentiel de la multiplication des Pithovirus se déroule dans le cytoplasme (en dehors du noyau) de la cellule infectée, rappelant en cela le comportement des grands virus à ADN, comme ceux de la famille des Megaviridae».

     

    Ainsi, «le degré d'autonomie des virus géants par rapport à leur cellule hôte n'apparaît donc pas corrélé avec la taille de leur génome, qui elle-même n'est pas liée à la taille de la particule qui les transporte».

     

    Cette étude se termine par une mise en garde liée au fait que «des virus peuvent survivre dans le pergélisol (couche de sol gelé en permanence des régions arctiques) sur des périodes quasiment géologiques, c'est-à-dire sur plus de 30 000 ans (correspondant au Pléistocène supérieur)». Ce constat pourrait, en effet, avoir «des implications importantes sur les risques de santé publique liés à l'exploitation des ressources minières et énergétique des régions circumpolaires que le réchauffement climatique rend de plus en plus envisageable».

     

     


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