• Botanique: des analyses génétiques permettent de lever en partie le mystère de l'origine des plantes à fleurs sur lequel Darwin s'est beaucoup interrogé! ____¤201702

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «A link between LEAFY and B-gene homologues in Welwitschia mirabilis sheds light on ancestral mechanisms prefiguring floral development» ont été publiés dans la revue New Phytologist, a permis de lever en partie 'l'abominable mystère' de l'origine des plantes à fleurs sur lequel Darwin s'est beaucoup interrogé.

     

    Rappelons tout d'abord que, si «les végétaux ont colonisé la terre ferme voici plus de 400 millions d'années», les plantes à fleurs, qui dominent aujourd'hui la flore terrestre, «ne sont apparues que depuis 150 millions d'années». Elles ont émergé à la suite d'un «groupe appelé les gymnospermes, dont le mode de reproduction est plus rudimentaire et qui compte les conifères comme représentants actuels».



    Les plantes à fleurs présentent plusieurs nouveautés «par rapport aux gymnospermes qui possèdent des cônes mâles et femelles assez rudimentaires (comme la pomme de pin)»: plus précisément, «la fleur rassemble les organes mâles (étamines) et femelles (pistil), entourés par des pétales et des sépales, et les ovules, au lieu d'être nus, sont protégés au sein du pistil».



    Afin d'en apprendre plus sur cette évolution, l'étude ici présentée s'est focalisée sur «une plante gymnosperme assez originale appelée Welwitschia mirabilis», qui «peut vivre plus d'un millénaire, pousse dans les conditions extrêmes des déserts de Namibie et d'Angola» et qui «possède des cônes mâles et femelles séparés» comme tous les autres gymnospermes. Cependant, «chose exceptionnelle, ses cônes mâles possèdent quelques ovules stériles et du nectar ce qui révèle une tentative échouée d'inventer la fleur bisexuelle».

     

    Cette étude a permis de détecter, «chez cette plante (ainsi que chez certains conifères)», la présence de «gènes similaires à ceux responsables de la formation des fleurs»  (LEAFY et B-genes) et «organisés selon la même hiérarchie (l'activation d'un gène déclenchant celle du suivant, et ainsi de suite)» . Il en découle qu'il «s'agit là d'un héritage de leur ancêtre commun». Autrement dit, «ce mécanisme n'a pas eu à être inventé au moment de l'origine de la fleur»: l'évolution s'est faite par la réutilisation d'un héritage génétique.

     

     


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