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Chimie: une méthode a été élaborée pour produire artificiellement et 'sans fin' de la soie d'araignée!____¤201701
Une étude, dont les résultats intitulés «Biomimetic spinning of artificial spider silk from a chimeric minispidroin» ont été publiés dans la revue Nature Chemical Biology, a permis d'élaborer une méthode pour produire artificiellement et "sans fin" de la soie d'araignée.
Rappelons tout d'abord que la soie produite par les glandes de l'araignée, qui résulte «d'une longue évolution», est «une fibre trente fois plus fine qu'un cheveu et qui, à diamètre égal, est plus solide que l'acier et plus résistante que le kevlar». Ses caractéristiques commerciales sont d'être «bon marché, biodégradable et compatible avec des usages médicaux, car elle ne provoque pas de réaction de rejet».
A cause de cela, «des fibres de ce type pourraient être utilisées en médecine régénératrice, mais aussi dans l'industrie textile pour la fabrication de gilets pare-balles, des tissus plus résistants et plus légers ou encore des vêtements de sport nouvelle génération».
La difficulté, jusqu'ici, provient du fait que «l'élevage d'araignées est compliqué, notamment parce qu'elles ont une fâcheuse tendance à se dévorer entre elles» et que cette production «est très faible». Concrètement, pour fabriquer son fil, «l'animal sécrète une solution protéique qu'il envoie dans un canal étroit». Comme «le long de ce conduit, l'acidité varie et la pression augmente», elles provoquent «la liaison des protéines» et la fabrication de «la fameuse soie».
Pour résoudre cette difficulté, l'étude ici présentée a conçu, d'une part, une protéine de soie artificielle «à partir de plusieurs espèces d'araignées» qui «peut être produite en grandes quantités» et, d'autre part, un appareil de filature qui simule le 'canal' de l'araignée en imitant «les changements de pH que l'araignée utilise pour fabriquer les fibres de soie».
Plus précisément, ce dispositif «consiste à injecter une solution très concentrée en protéine de soie d'araignée à travers des capillaires de verre très fins (10 à 30 micromètres) juste au dessus d'un bain aqueux au pH très bas dans lequel se produit la solidification» du fil qui «peut ensuite être collecté».
Tags : Chimie, ingénierie, 2017, Nature Chemical Biology, araignées, glandes, protéines, soie, acier, kevlar, acidité, pH, pression, verre, fil, capillaires
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