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Climatologie: dans le contexte de l'Accord de Paris sur le changement climatique, les objectifs nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre ont été étudiés!____¤201801
Une étude, dont les résultats intitulés «Impacts of nationally determined contributions on 2030 global greenhouse gas emissions: uncertainty analysis and distribution of emissions» ont été publiés dans la revue Environmental Research Letters, a permis d'analyser les objectifs nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour l'horizon 2025-2030 exprimés par les contributions déterminées à l'échelle nationale (Nationally Determined Contributions, NDC).
Rappelons tout d'abord que «l'objectif de l'Accord de Paris sur le changement climatique est de maintenir l'augmentation de la température mondiale bien en deçà de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels» et que «les mesures d'atténuation prévues par l'Accord de Paris reposent sur les contributions déterminées à l'échelle nationale (Nationally Determined Contributions, NDC), qui résument les objectifs nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) pour l'horizon 2025-2030».
D'après le petit nombre d’études qui «ont estimé les niveaux globaux d'émissions qui résulteraient des NDC en 2030» et leur résumé «dans le “Gap Report” 2017 du PNUE», ces niveaux «se situeraient dans une fourchette de 49,5 à 56,2 Gt CO2eq/an (contre 51,9 Gt CO2eq/an aujourd'hui, et un niveau compatible avec l'objectif de 2°C estimé à environ 42 CO2eq/an en 2030)», ce qui laisse penser que «l'écart entre les réductions nécessaires et les engagements nationaux pris à Paris est alarmant».
Dans ce contexte, l'étude ici présentée montre, en s'appuyant sur «l'analyse des NDC à un niveau très désagrégé (103 pays sont traités individuellement et tous les pays sont pris en compte)», que «cette mise en garde est peut-être encore une sous-estimation de la situation».
Plus précisément, «elle fournit une analyse des sources d'incertitude et de leurs impacts sur les émissions mondiales de GES en 2030, basée sur la réalisation unique et complète des NDC» et «estime que les NDC projettent les émissions mondiales dans une fourchette de 56,8 à 66,5 GtCO2eq/an d'émissions (intervalle de confiance de 90 %), ce qui est plus élevé que les estimations précédentes et avec une marge d'incertitude plus grande».
Le fait que la fourchette d'incertitude soit «plus large que la plupart de celles publiées jusqu'à présent», s'explique essentiellement parce que «un ensemble de scénarios de PIB sont envisagés plutôt qu'un scénario unique pour les pays qui ont exprimé leur objectif comme une réduction de l'intensité carbone de leur économie».
En outre, si l'estimation est plus élevée que les estimations précédentes, c'est que cette étude, «contrairement aux études antérieures», ne tient pas compte «de l'impact des politiques actuelles qui ne sont pas (encore) reflétées dans l’objectif NDC»: ainsi, «l’estimation porte sur le niveau absolu des émissions de GES qu'impliquent littéralement les NDC». De la sorte, l'analyse permet «de savoir ce que seraient les émissions si les objectifs des NDC étaient pris en compte 'à leur valeur nominale', c'est-à-dire s'ils étaient exactement atteints».
En tout cas, cette étude fait apparaître que «les NDC déplacent fortement les émissions de GES vers les pays émergents et en développement et réduisent les inégalités internationales en termes d'émissions de GES par habitant».
En pratique, pour «exploiter les points forts de la méthodologie, à savoir sa haute résolution par pays, sa flexibilité et sa transparence», les projections et le code «sont mis à la disposition pour reproduire, améliorer ou mettre à jour l'analyse». Il sera ainsi possible, «en suivant les émissions de GES et en les comparant aux projections», d'évaluer «quels NDCs sont en voie d’être atteints, dépassés ou au contraire non-atteints».
De plus, cette approche permet «de mettre à jour les projections d'émissions lorsque de nouvelles données seront disponibles ou lorsque de nouveaux NDC seront soumis dans le cadre du processus de 'bilan mondial' de l'Accord de Paris et de révision des NDC».
Tags : Climatologie, 2018, Environmental Research Letters, Accord de Paris, changement climatique, GES, CO2, effet de serre, PIB, carbone, Pays, confiance
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