• Climatologie: il a été établi que les éruptions volcaniques stratosphériques peuvent déclencher des événements El Niño dans le Pacifique!____¤201710

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Tropical explosive volcanic eruptions can trigger El Niño by cooling tropical Africa» ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis de montrer que les éruptions volcaniques stratosphériques peuvent déclencher des événements El Niño dans le Pacifique.

     

    Rappelons tout d'abord qu'il a été établi récemment «que les grandes éruptions volcaniques ont un impact sur le climat»: en effet, les fortes quantités de soufre rejetées dans l’atmosphère bloquent, une fois converties en aérosols, une partie du rayonnement solaire, refroidissant la surface de la Terre pendant quelques années. De plus, des observations suggéraient «que les éruptions pouvaient favoriser le déclenchement d’un événement El Niño dans les deux années suivant l’éruption». Cependant, jusqu'ici, «le mécanisme physique à l’origine de la réponse d’El Niño au volcanisme» n'avait pu être identifié.


    Dans ce contexte, l'étude ici présentée s'est intéressée aux conséquences «de l’éruption du volcan Pinatubo (Philippines) en 1991, l’une des plus importantes du 20e siècle, qui a engendré un refroidissement global moyen de 0,4°C». Pour cette analyse, a été
    mis au point «un protocole expérimental combinant les bases de données in situ de la température de surface de l’océan, les simulations du cinquième projet d’intercomparaison des modèles couplés (CMIP5) du programme de recherche mondial sur le climat (WCRP) et un jeu de simulations inédites développé avec le modèle de climat de l’Institut Pierre Simon Laplace (IPSL)».

     

    Les simulations numériques ont abouti à l'identification du mécanisme à l’origine du déclenchement d’El Niño an démontrant «que l’éruption du Pinatubo en 1991 a produit un refroidissement du continent africain (la plus grande étendue terrestre de la zone intertropicale)». Ce phénomène, qui «a perturbé la mousson africaine (baisse de la pluviométrie)», a produit à son tour «une onde atmosphérique se propageant vers l’Est jusqu’à l’océan Pacifique» et «le courant d’eau chaude dans le Pacifique qui en a résulté est à l’origine du déclenchement d’El Niño après l’éruption».

     

    La suite de l'étude quantifie «l’influence de l’éruption sur le type de 'réponse' climatique, selon l’état de l’océan au moment de l’éruption». Trois cas se présentent:

    «Si un événement El Niño est attendu, l’éruption prolonge sa durée sans modifier son intensité ;

    Si un événement La Niña * est prévu, l’éruption a pour effet de le raccourcir;

    Si aucun événement n’est pressenti, l’éruption déclenche un événement El Niño».

     

    Au bout du compte, cette étude qui améliore «notre compréhension des processus physiques du climat» va contribuer à «intégrer le volcanisme dans les systèmes de prévision du climat» pour permettre «de mieux prévenir les conséquences des événements climatiques extrêmes pour les populations».

     

    Lien externe complémentaire (source Wikipedia)

    * La Niña

     

     


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