• Climatologie: la chambre CLOUD a permis de montrer que les vapeurs biogènes émises par les arbres (et oxydées dans l’atmosphère) contribuent au refroidissement de la planète!____¤201405

     

    Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science, ont permis de montrer que les vapeurs biogènes émises par les arbres et oxydées dans l’atmosphère, qui donnent, vues de loin, aux forêts «leur halo bleu caractéristique», jouent un rôle important dans la formation des nuages et contribuent ainsi au refroidissement de la planète.

    En effet, grâce à l’expérience CLOUD, au CERN, il est apparu que «les vapeurs biogènes oxydées se combinent avec de l’acide sulfurique pour former des particules embryonnaires, lesquelles peuvent ensuite grandir et devenir les noyaux de condensation autour desquels les gouttelettes des nuages peuvent se former».

    L'identification de cet «ingrédient clé responsable de la formation de nouvelles particules d’aérosol dans une grande partie de l’atmosphère» est une avancée considérable, car «les aérosols, avec leur influence sur les nuages, ont été reconnus par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat comme la plus grande source d’incertitude dans les modèles climatiques actuels».

    La difficulté de l'expérience a découlé du fait que les ions produits dans l’atmosphère par les rayons cosmiques galactiques font augmenter considérablement le taux de formation de ces particules embryonnaires «seulement quand les concentrations d’acide sulfurique et de vapeurs biogènes oxydées sont relativement faibles».

    Or, comme «la chambre CLOUD a obtenu des concentrations de contaminants beaucoup plus basses que les expériences précédentes», il a été possible «de mesurer la nucléation en laboratoire dans des conditions atmosphériques réglées avec précision».

    Il a ainsi été mis en évidence «que les vapeurs biogènes oxydées dérivées de l'alpha-pinène provenant des arbres forment rapidement de nouvelles particules» en se combinant avec l’acide sulfurique présent dans l'atmosphère, qui, lui, «provient du dioxyde de soufre, produit principalement par les combustibles fossiles».

    En outre, grâce à une modélisation à l’échelle mondiale, ont pu être expliquées les variations saisonnières observées pour les particules d’aérosol atmosphériques résultant de la hausse des émissions globales des arbres durant l'été septentrional.

    Ces observations complètent des analyses précédentes de CLOUD «montrant que, contrairement à ce qu’on pensait auparavant, l’acide sulfurique ne peut pas à lui seul former de nouvelles particules dans l'atmosphère».

     


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