• Climatologie: la vague de froid des 'Sept années de malheur' qui a frappé l'Écosse durant la décennie 1690, serait liée à deux éruptions volcaniques à des milliers kilomètres de là!____¤201

    Une étude, dont les résultats intitulés «Complexity in crisis: The volcanic cold pulse of the 1690s and the consequences of Scotland's failure to cope» ont été publiés dans la revue Journal of Volcanology and Geothermal Research, révèle que la vague de froid des «Sept années de malheur» qui a provoqué un anéantissement des récoltes et une famine historiques en Écosse durant la décennie 1690, serait liée à deux éruptions volcaniques à des milliers kilomètres de là.

     

    Tout d'abord, rappelons qu'en 1328, Edouard III d'Angleterre a ratifié «le traité d'Édimbourg-Northampton, reconnaissant «l'indépendance de l'Écosse sous le règne de Robert Ier» et que c'est près de 400 ans plus tard, en 1707, que ce pays est ensuite revenue «dans le giron britannique, après avoir vécu l'enfer pendant plusieurs années».

     

    Concrètement, «entre 1695 et 1700, la province est frappée par une vague de froid exceptionnelle qui va réduire à néant les récoltes et entraîner une famine sans précédent» de sorte que «10 à 15 % de la population aurait été décimée, soit plus de 100.000 personnes»: en particulier, durant «l'hiver 1696, il tombe tellement de neige qu'il est impossible de récolter quoi que ce soit le printemps suivant», ce qui pousse les habitants «à manger de l'herbe et des aiguilles de pin».

     

    En fait, le climat local de l'Écosse de 1200 à 2010 a été retracé «grâce à l'analyse des cernes de troncs d’arbres (dendrochronologie) encore vivants ou tombés dans l'eau et donc préservés». Il apparaît ainsi que la décennie 1695-1704 a été «la plus froide depuis 800 ans, avec des températures estivales 1,56 °C en-dessous de la moyenne».

     

    Pour expliquer cette vague de froid exceptionnelle, «qui a touché tout le nord de l'Europe» et particulièrement l'Écosse, «plusieurs hypothèses ont été avancées, comme une modification des courants de l’Atlantique nord ou une moindre activité solaire», mais, pour l'étude ici présentée, «la plus probable est celle des deux éruptions volcaniques majeures (non identifiées) survenues dans les tropiques en 1693 et 1695», car «les cendres volcaniques, constituées de poussière et de dioxyde de soufre» sont en mesure d' opacifier le ciel pendant plusieurs années.

     

    Cependant, ces éruptions volcaniques non identifiées ne peuvent «expliquer à elle seule la déroute de l’Écosse». Les années 1690, surnommées 'sept ans de malheurs', qui ont frappé le pays découlent de son «retard d'un point de vue économique et agricole». En effet, l'Écosse avait accumulé «les échecs commerciaux, les révoltes et les conflits religieux» en développant «une politique hasardeuse d'exportation de céréales, laissant des réserves insuffisantes».

     

    Finalement, en 1700, «son projet d'implantation de colonie au Panama tourne au fiasco, laissant derrière lui 2.000 morts et une facture de 150.000 livres», si bien qu'en 1707 (*), «le Parlement écossais doit se résoudre à rejoindre le Royaume-Uni».

     

    Lien externe complémentaire (source Wikipedia)

    (*) Actes d'Union (1707)

     

     


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