• Climatologie: le changement climatique pourrait affaiblir le développement phytoplanctonique de plus de 10 % d’ici 2100 dans les océans tropicaux dans un scénario de laisser-faire!____¤201704

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Emergent constraints on projections of declining primary production in the tropical oceans» ont été publiés dans la revue Nature Climate Change, a permis d’identifier une nouvelle façon de réduire l’incertitude associée aux projections de la production marine primaire en montrant que le changement climatique pourrait affaiblir le développement phytoplanctonique: en particulier, cet affaiblissement du développement phytoplanctonique pourrait être, dans le cadre d’un scénario de laisser-faire, de plus de 10 % d’ici 2100 dans les océans tropicaux.

     

    Rappelons tout d'abord que «la production primaire assurée dans l’océan par le phytoplancton constitue la principale source d’aliments et d’énergie pour toute la chaîne alimentaire marine» et qu'elle influence «la concentration de CO2 atmosphérique en permettant un stockage de carbone dans l’océan profond».



    Pour le moment, «les simulations numériques projetant la façon dont cette production primaire va répondre au changement climatique sont incertaines»: en effet, «certains modèles indiquent que la production primaire pourrait être stimulée par le changement climatique» tandis que «d’autres prévoient une réduction radicale pouvant atteindre -20 % à l’échelle mondiale à l’horizon 2100». Notons que «cette incertitude est principalement liée à la sensibilité au changement climatique de la production primaire modélisée, en particulier dans les océans tropicaux».

     

    Pour sa part, l'étude ici présentée «montre l’existence dans un grand ensemble de modèles climatiques d’une relation entre la sensibilité à long terme de la production primaire océanique au changement climatique et sa sensibilité interannuelle à la variabilité El Niño / Oscillation australe (ENSO)».

     

    Comme «les modèles qui sont très sensibles à la variabilité interannuelle du climat sont également très sensibles au changement climatique», en combinant cette relation «à des observations par satellite de la sensibilité historique interannuelle de la production primaire océanique», les projections «de l’impact climatique à long terme sur cette production» ont pu être contraintes.



    Cette nouvelle approche, qui «permet de diminuer significativement les incertitudes associées aux projections numériques», conduit ainsi «à estimer que dans le cadre d’un scénario de laisser-faire, la production primaire tropicale pourrait s’effondrer de plus de 10 % d’ici 2100».

     

    Il en découle que «sans action forte pour réduire les émissions anthropiques de gaz à effet de serre», le changement climatique pourrait «entraîner une diminution à long terme de la biomasse du phytoplancton dans l’océan dont les répercussions sur toute la chaîne alimentaire risquent d’avoir des conséquences négatives sur les pêcheries mondiales, déjà soumises à de fortes pressions».

     

     


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