Une étude, dont les résultats intitulés «The response of the southern Greenland ice sheet to the Holocene thermal maximum» ont été publiés dans la revue Geology, a permis de mettre en évidence qu'entre 8.000 et 5.000 ans, l’inlandsis du Groenland, qui perdait chaque année environ 100 gigatonnes d’eau, a globalement contribué à une élévation du niveau des océans de seulement 16 cm.

Lorsque le dernier âge glaciaire a pris fin, il y a environ 11.500 ans, l’épaisseur et l’extension de l’inlandsis du Groenland ont été soumis à des variations. Celles correspondant à la période entre 8.000 et 5.000 ans, sont particulièrement intéressantes car, à ce moment-là, «la température locale au Groenland était supérieure de 2 à 4 °C à celle d'aujourd'hui, comparable donc à celles que l’on devrait atteindre d’ici 2100».

Comme «les sédiments lacustres du Groenland ont gardé la mémoire de cette période chaude de l’Holocène», dans le cadre de l'étude ici présentée, «une série de carottages dans les sédiments des lacs pendant six étés» a été effectuée pour «mieux cerner l'avenir du Groenland» dans le contexte du réchauffement climatique actuel.

Les résultats des analyses de ces échantillons ont été utilisés «pour sélectionner les meilleurs modèles théoriques capables de reproduire la fonte du Groenland en réponse à des évaluations de températures».

Il est ainsi apparu qu'entre 8.000 et 5.000 ans, «l’inlandsis du Groenland perdait chaque année environ 100 gigatonnes d’eau, ce qui a contribué au final à une élévation du niveau des océans de seulement 16 cm».

Cette estimation peut donc être mise en parallèle avec le fait qu'actuellement, «la fonte des glaciers du Groenland sur les 25 dernières années est évaluée entre 0 et 400 gigatonnes d’eau par an».