• Climatologie: une simulation, portant sur l'état de la couverture nuageuse au-dessus des océans, révèle une instabilité du climat de la Terre, jusqu'ici passée inaperçue!____¤201902

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Possible climate transitions from breakup of stratocumulus decks under greenhouse warming» ont été publiés dans la revue Nature Geoscience, révèle, à partir d'une simulation portant sur l'état de la couverture nuageuse au-dessus des océans, une instabilité du climat de la Terre, jusqu'ici passée inaperçue. Concrètement, si l'humanité continue ses émissions de gaz carbonique sans frein, à l'horizon 2100, une brusque disparition de la couverture nuageuse au-dessus des océans fera bondir les températures de sorte que la température moyenne de la Terre gagnerait alors 13 °C de plus.

     

    Plus précisément, selon l'étude, «passé un taux de 1.200 ppm de CO2 dans l'atmosphère, un point critique est atteint dans le système dynamique qu'est l'atmosphère, qui fait donc disparaître les stratocumulus», qui «réfléchissent une partie de la lumière solaire» et qui sont «responsables d'une composante négative du forçage radiatif». Comme «plus d'énergie sera injectée dans l'atmosphère», les «températures, déjà atteintes en raison de ce taux de gaz carbonique, grimperont brutalement de 8 °C en moyenne, et de 10 °C, au niveau des régions subtropicales».

     

    Cependant, alors que «la prise en compte de l'effet des nuages, par les simulations climatiques, n'est toujours pas aussi bonne qu'on le voudrait», plusieurs chercheurs relèvent les limitations du modèle utilisé dans l'étude ici présentée. En fait, «il s'agit d'un résultat préliminaire (le seuil exact du taux de gaz carbonique à atteindre est en débat ainsi que l'extension géographique de la disparition de la couverture nuageuse, par exemple».

     

    En tout cas, on peut penser «qu'un phénomène similaire a fortement contribué au brusque réchauffement qui s'est produit au moment du fameux maximum thermique du Paléocène-Éocène (Paleocene-Eocene Thermal Maximum, ou PETM) lorsque le taux de CO2 atmosphérique était de 2.000 ppm», puisque, jusqu'à présent, il «fallait 4.000 ppm dans les modèles climatiques précédents pour expliquer le réchauffement».

     

     


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