Une étude, dont les résultats intitulés «Easing cosmic tensions with an open and hotter universe» sont publiés dans la revue Physical Review D, est parvenue à réconcilier la théorie cosmologique et les observations faites de l’Univers, en supposant que nous vivons dans une région de sous-densité de l’Univers qui fausserait légèrement les calculs et en considérant que, en fait, l’Univers est plus chaud que ce l’on croyait jusqu’à présent.

Relevons tout d'abord que, parmi les «diverses contradictions entre les théories cosmologiques et les mesures prises grâce aux différents outils de recherche», principalement, quatre valeurs posent des problèmes: «la vitesse de l’expansion de l’Univers aujourd’hui, l’ampleur des variations de densité de la matière au sein de l’Univers, et les variations de température et de trajectoire de la lumière primordiale de l’Univers».

Dans ce contexte, l'étude ici présentée propose de «réconcilier ces quatre incohérences grâce à une seule et même théorie, qui elle-même n’introduirait pas de nombreuses autres hypothèses à vérifier». Pour cela, elle sélectionne les données observationnelles de ces contradictions en ne prenant pas en compte une température particulière de la lumière du fond diffus cosmologique (FDC) (que l’on considère comme fixe), et la courbure de l’Univers».

Concrètement, «en ôtant ces deux données, non seulement les incohérences de la température de la lumière et de sa trajectoire diminuent, mais celles liées à la vitesse de l’expansion de l’Univers aujourd’hui et de la différence de densité maximale de la matière disparaissent, avec des mesures statistiques qui s’accordent».

Cet accord peut s'expliquer par le fait que «la Terre serait située dans une région de sous-densité de l’Univers par rapport à la moyenne» de sorte que les mesures observationnelles effectuées sont légèrement décalées, avec une température du fond diffus cosmologique un peu plus élevée que la température que observée localement.

Cette étude remarque que ce nouveau point de vue est étayé par «les comparaisons effectuées dans les galaxies voisines», qui indiquent «que la Terre est bel est bien dans une région moins dense de l’Univers que la moyenne». Au bout du compte, la température de la lumière du fond diffus cosmologique serait «plus élevée que celle que l’on mesure avec nos appareils et que l’on utilise dans les recherches».