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Cosmologie: le plus long filament connu, contenant des protons et des neutrons présents lors du Big Bang qui manquent à l'appel, a été découvert par le télescope X, Spektr-RG!____¤202012
Une étude, dont les résultats intitulés «The Abell 3391/95 galaxy cluster system: A 15 Mpc intergalactic medium emission filament, a warm gas bridge, infalling matter clumps, and (re-) accelerated plasma discovered by combining SRG/eROSITA data with ASKAP/EMU and DECam data» sont publiés dans la revue Astronomy & Astrophysics et disponibles en pdf, a permis de découvrir le plus long filament de matière connu à ce jour avec le télescope X russe, Spektr-RG, dans lequel se cache sous forme de noyaux légers, très chauds mais très peu lumineux, une partie des protons et des neutrons présents lors du Big Bang qui manquent à l'appel, d'après la théorie de la nucléosynthèse primordiale et les observations.
Concrètement, «environ 30 % de la matière baryonique manque à l'appel (10 % se trouve dans les galaxies et 60 % dans les amas de galaxies, entre celles-ci)». L'hypothèse, avancée «depuis longtemps» est que ces protons manquants se trouvent «très probablement dans le Warm-Hot Intergalactic Medium (WHIM), c'est-à-dire sous forme de filaments de gaz chaud entre les galaxies». Depuis quelques années, plusieurs observations soutiennent cette hypothèse.
Dans ce contexte, l'étude ici présentée apporte, grâce au «satellite russe Spektr-RG (SRG) équipé de l'instrument allemand eRosita» qui a observé le système de trois amas de galaxies Abell 3391/95, sa contribution «à la quête des protons perdus du Big Bang». Les images en rayons X réalisées par eRosita de Abell 3391/95, qui se trouve «à environ 700 millions d'années-lumière de la Voie lactée, ont révélé «non seulement les amas et de nombreuses galaxies individuelles mais aussi et surtout les filaments de gaz reliant ces structures» dont l'un d'eux «bat tous les records précédents puisque sa longueur est estimée à au moins 50 millions d'années-lumière».
Il se pourrait que nous soyons en présence «que d'une partie d'un filament beaucoup plus long». En tout cas, comme la comparaison des données obtenues «aux résultats d'une simulation qui reconstruit l'évolution de l'univers» montre que «les images eRosita sont étonnamment similaires à celles générées par ordinateur», cela suggère que le modèle cosmologique standard largement accepté pour l'évolution de l'univers est correct».
Tags : Cosmologie, 2020, Astronomy & Astrophysics, Big Bang, nucléosynthèse, protons, neutrons, filaments, Spektr-RG, amas de galaxies, eRosita, Abell 3391/95
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