• Cosmologie: les noyaux radioactifs de béryllium contenus dans les premiers solides du Système solaire résulteraient de l’explosion d’une étoile massive!____¤201412

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Light-element Nucleosynthesis in a Molecular Cloud Interacting with a Supernova Remnant and the Origin of Beryllium-10 in the Protosolar Nebula» ont été publiés dans la revue The Astrophysical Journal, a permis de montrer que les noyaux radioactifs de béryllium contenus dans les premiers solides du Système solaire ont pu être produits à la suite de l’explosion d’une ou plusieurs étoiles massives précédant sa naissance. 

     

    Comme le béryllium (10Be) présente la caractéristique de ne pouvoir «être synthétisé efficacement au sein des étoiles» car «il est produit uniquement par des réactions nucléaires induites par des particules chargées accélérées jusqu'à plus de 15 % de la vitesse de la lumière», le scénario favorisé à ce jour «pour expliquer la présence de 10Be dans le Système solaire primitif tenait à une production induite par des noyaux légers (protons, particules alpha) accélérés au voisinage du Soleil, lorsque celui-ci était en formation.

     

    Cependant, «les analyses isotopiques récentes d'inclusions minérales primitives contenues dans des météorites» (FUN-CAI ou Fractionation and Unidentified Nuclear isotopes anomalies in Calcium Aluminum-rich Inclusions) indiquent que ce «sont des phases réfractaires qui ont condensé à haute température» dont «la composition isotopique n'a pas été modifiée depuis leur formation il y a 4,6 milliards d'années» prouvant «que le nuage de gaz et de poussières protosolaires contenait lui-même une contamination en 10Be».


    Dans le cadre de l'étude ici présentée, «les différentes possibilités de produire ces quantités de béryllium observées dans ces phases minérales primitives» ont été passées en revue à partir «des observations récentes de la sonde Voyager (aux limites du Système solaire) et de simulations numériques».

     

    Ainsi, la reconstruction du «flux de particules rapides qui existait à proximité de notre étoile en formation» a montré «que la quantité de 10Be induite par ce flux ne peut pas rendre compte de la contamination déduite de l'analyse des inclusions FUN» et que, par contre, «ces observations sont compatibles avec la contamination en 10Be du nuage protosolaire par une ou plusieurs supernovae».

     

    Ainsi, «la production de 10Be dans une couche de gaz dense générée par les vents d'une étoile massive qui se serait échappée de son amas d'origine (une étoile fugueuse)» peut «expliquer la présence initiale d'autres noyaux radioactifs dans des inclusions réfractaires de météorites».

    Du fait, que «l'interaction d'une étoile massive fugueuse avec un nuage de gaz interstellaire» est un événement rare, ces travaux laissent penser que notre étoile serait née dans un contexte astrophysique bien particulier.

     

     


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