• Cosmologie: une limite à l'incertitude sur la masse des neutrinos a été proposée à partir de la différence entre la distribution observée des galaxies et celle calculée!____¤201403

     

    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Physical Review Letters et qui est également disponible sur le site arxiv.org, a permis de proposer une limite à l'incertitude sur la masse des neutrinos à partir de la différence entre la distribution des galaxies, telle que les calculs la déduisent du rayonnement du fond diffus cosmologique et leur distribution observée, les simulations donnant «deux fois plus de grandes structures (amas et super-amas de galaxies)» que ce qui est vu.

     

    Il existe trois types, ou saveurs, de neutrinos, qui sont des particules interagissant très peu avec la matière ordinaire. En 2013, il a été observé, au Japon, dans le cadre de l'expérience T2K, l’oscillation de neutrinos muoniques en neutrinos électroniques. Cette oscillation, en fait une bascule d'une saveur à l'autre, «n’est possible que si les neutrinos ont une masse».

     

    Si ces masses, très faibles en comparaison des autres particules élémentaires, sont pour l'instant inconnues, l'analyse «des oscillations des neutrinos d'origine solaire ou atmosphérique a permis de poser une limite inférieure à la somme des masses des trois types de neutrinos : 0,06 électronvolt». A titre de référence, «le proton a une masse d’environ 109 électronvolts (en unités d'énergie)».

     

    Alors que «les expériences actuelles ne sont capables de mesurer que les différences de masses entre neutrinos de différentes saveurs», sans pouvoir estimer la masse de chaque neutrino, un nouvel indice sur celles-ci semble venir de la cosmologie. En effet, la masse des neutrinos intervient dans les calculs qui conduisent à extrapoler le nombre d'amas galactiques à partir du rayonnement du fond diffus cosmologique.

     

    L'étude ici présentée est alors parvenue «à la conclusion que la somme des masses des trois saveurs de neutrinos devrait être d’environ 0,32 électronvolt», pour qu'un accord soit retrouvé avec les observations.

     

    Du fait que «les mesures fournies par les collisionneurs de particules montrent qu’il ne peut y avoir plus de trois saveurs actives (dans la limite de masses inférieures à la moitié de la masse du boson Z pour être précis, soit environ 45 gigaélectronvolts)», on peut cependant indiquer qu'une autre solution serait d’introduire un quatrième type de neutrino, dit stérile (ne participant pas aux oscillations des neutrinos actifs), «car ses interactions avec la matière seraient encore plus négligeables que celles des trois autres saveurs (dites actives par opposition)».

     

     


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