Une étude, dont les résultats intitulés «Interspecies Chimerism with Mammalian Pluripotent Stem Cells» ont été publiés dans la revue Cell, a permis, pour la première fois, de créer des embryons chimères contenant des cellules souches humaines et porcines, ce qui constitue un premier pas vers le développement d'organes humains par des animaux.

Plus précisément, «le but ultime» de cette étude «est de cultiver des tissus ou des organes humains (pancréas, foie, coeur...) chez des animaux comme des truies» qui pourraient être récupérés et greffés sans rejet à des personnes malades.

L'expérience, «menée avec quelque 1.500 embryons porcins pendant quatre ans» a consisté à implanter «des cellules souches humaines, capables de devenir n'importe quel tissu, dans des embryons de cochons ensuite transférés dans l'utérus de truies porteuses»: comme ces cellules humaines «sont injectées dans l'embryon animal à un stade très précoce, au cinquième ou sixième jour de développement», il n'y a pas de phénomène rejet de celles-ci.

L'expérience «n'a pas été menée jusqu'à son terme avec la naissance de porcelets en partie humains», car, pour suivre les réglementations, on a laissé «ces embryons se développer seulement pendant quatre semaines». Au bout de cette période, il est apparu «que les cellules humaines avaient commencé à former du tissu musculaire». Il faut cependant noter que la proportion de cellules souches humaines dans ces expériences était relativement faible.