• Génétique: après la mort, certains gènes neuronaux, surnommés 'gènes zombies', connaissent un pic d'activité dans le cerveau comme s'ils croyaient à une possible résurrection! ____¤202103

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Selective time-dependent changes in activity and cell-specific gene expression in human postmortem brain» sont publiés dans la revue Scientific Reports, a permis de constater que certains gènes neuronaux, surnommés 'gènes zombies', connaissent un pic d'activité après l'arrêt du cerveau, continuant de développer des cellules comme s'ils croyaient à une possible résurrection. Cette observation remet en cause la définition de la mort fournie par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui définit la mort comme «la disparition irréversible de l’activité cérébrale».

     

    En fait, «lorsque le cœur s'arrête, la circulation sanguine n'irrigue plus le cerveau, ce qui provoque une dépolarisation des neurones qui meurent» de sorte qu'au «bout de quelques minutes, le cerveau ne montre plus aucune activité électrique». Néanmoins, des études chez l'animal avaient déjà «montré que certains gènes restent actifs après la mort». Ainsi, chez la souris ou le poisson-zèbre, plus d'un millier de gènes continuent «à transcrire des molécules jusqu'à quatre jours après la mort», un phénomène qui, jusqu'ici, «n'avait pas été observé chez l'Homme».

     

    L'étude ici présentée a, pour sa part, bénéficié «d'un accès exceptionnel à des tissus cérébraux humains tout fraîchement collectés d'individus épileptiques ayant subi une chirurgie pour réduire leurs convulsions». Une mort contrôlée de ces tissus a été simulée et «l'expression des gènes au cours des 24 heures suivant la mort» a été examinée.

     

    Au bout du compte, «l'activité de la majorité des gènes analysés (80 %) est restée relativement stable pendant 24 heures». Ce groupe rassemble «tous les gènes assurant les fonctions cellulaires de base». Un deuxième groupe de gènes, «connu pour être présent dans les neurones» et dont l'implication étroite «dans l'activité cérébrale humaine telle que la mémoire, la pensée et l'activité convulsive» avait été démontrée, «s'est rapidement dégradé dans les heures qui suivent la mort».

     

    En dernier lieu, un troisième groupe de gènes a fortement augmenté son activité au fur et à mesure que celle des gènes neuronaux a décliné «avec un pic à 12 heures après la mort». Ces 'gènes zombies' «sont spécifiques aux cellules inflammatoires appelées cellules gliales». Ainsi, «grâce au réveil des gènes zombies, qui continuent à retranscrire des protéines et à réguler les fonctions vitales», les cellules gliales «grandissent et construisent de longs appendices en forme de bras jusqu'à plusieurs heures après la mort».

     

    En réalité, il n'est pas très étonnant «que les cellules gliales continuent à grossir après la mort, étant donné qu'elles jouent un rôle inflammatoire et que leur travail consiste à nettoyer les dégâts après des lésions cérébrales comme une privation d'oxygène ou un accident vasculaire cérébral». Ainsi, l'organisme serait ' leurré', «pensant pouvoir renverser le cours des événements en réveillant les cellules inflammatoires».

     

     


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