• Génétique: l’ARN messager (ARNm) compte souvent une nouvelle lettre en plus qui correspond à une méthylation en position 1 de l’adénosine (m1A)!____¤201602

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «The dynamic N1-methyladenosine methylome in eukaryotic messenger RNA» ont été publiés dans la revue Nature, a permis de découvrir que l’ARN messager (ARNm) compte souvent une nouvelle lettre en plus qui correspond à une méthylation en position 1 de l’adénosine (m1A).

     

    Alors que, jusqu’à récemment, «le grand livre de l’information génétique semblait écrit dans un langage simple : quatre lettres (G, A, T, C) pour l’ADN, la molécule qui stocke notre information génétique, et quatre (G, A, U, C) pour l’ARN, qui sert de support pour la traduction des protéines», l'épigénétique a mis en évidence le rôle dans la régulation de l’expression des gènes que jouent«des modifications de l’ADN, comme des méthylations des lettres (ou nucléotides), et celui modifications de l’ARN.

     

    Notons ici que «le nombre de nucléotides modifiés dans l’ARN est dix fois plus important que dans l’ADN» et que «ces modifications permettent aux ARN, qu’il s’agisse d’ARNm, ARNt, ARN mitochondrial, etc., d’accomplir différentes fonctions»: plus précisément, il est admis, depuis quelque temps, que «l’expression des gènes est également contrôlée par des modifications de l’ARN».

     

    En effet, la méthylation d’une adénosine en position 6 (m6A) affecte la localisation, la stabilité, la traduction et l’épissage des ARNm. Cette modification spécifique de certaines régions de l’ARNm, qui «peut être lue par certaines protéines», est dynamique car elle «répond à des stimuli de l’environnement» puisqu'une enzyme (FTO) «peut retirer le marquage m6A de l’ARNm».

     

    Pour sa part, l'étude ici présentée a localisé la modification m1A «à une position proche du début de la traduction (près du codon start), liée à une augmentation de la synthèse protéique», qui se retrouve «chez les eucaryotes, des levures aux mammifères»: chez les humains, cette modification serait en proportion d'environ 20 %. Il en découle que la forte conservation de cette modification de la souris aux humains témoigne «d'un rôle important joué par cette méthylation pour favoriser la traduction de l’ARNm méthylé».

     

    Ces travaux, qui «apportent de nouvelles informations sur le fonctionnement de l’ARN», confère «à l’ARN une position centrale dans l'épigénétique» car il peut contribuer au développement de maladies: ainsi, on peut, en particulier, s'attendre à ce qu’une perturbation de ce nouveau mécanisme de régulation «soit associée à des états pathologiques tels que le cancer et les maladies neurodégénératives».

     

     

     


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