• Génétique: le processus par lequel la protéine TCTP régule la multiplication cellulaire chez les animaux et les végétaux a été éclaici! ____¤201902

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «TCTP and CSN4 control cell cycle progression and development by regulating CULLIN1 neddylation in plants and animals», ont été publiés dans la revue PLOS Genetics, a permis d’éclaircir comment la protéine TCTP régule la multiplication cellulaire, alors que le gène TCTP, qui est présent chez tous les animaux et les végétaux, est impliqué aussi bien dans la formation des organes chez l’embryon que dans la prolifération des tumeurs, cancéreuses ou non.

     

    Relevons tout d'abord qu'en 2010, les scientifiques avaient découvert que le gène TCTP «participait à la régulation de la multiplication cellulaire, et que cette fonction était conservée chez deux organismes modèles très éloignés, une plante, Arabidopsis, et une mouche, la drosophile». L'étude ici présentée se situe dans le prolongement de ces travaux et apporte de «nouveaux résultats, majeurs dans la compréhension de la prolifération cellulaire et de la formation des organes».

     

    Plus précisément, la plante Arabidopsis thaliana et la mouche du vinaigre Drosophila melanogaster (la drosophile) ont été utilisées en parallèle «pour décrypter plus précisément la voie de régulation protéique impliquant la protéine TCTP lors du développement animal et végétal». Des protéines partenaires de TCTP ont été recherchées pour «comprendre comment ce gène régule la prolifération cellulaire».

     

    En fait, «comme pour la pêche à la ligne», TCTP a été utilisée «comme appât pour capturer des facteurs pouvant se lier à elles dans des cellules en pleine division cellulaire» et cette approche a révélé «que la protéine TCTP interagit avec une protéine appelée CSN4, membre d’un complexe protéique dit COP9», «connu pour être impliqué dans la régulation de nombreux processus cellulaires tels que la signalisation hormonale, la régulation du cycle cellulaire, la croissance et développement des organismes, ainsi que dans la défense contre les pathogènes (virus, ...)».

     

    Concrètement, «le rôle de COP9 dans ces processus se fait notamment via la régulation de l’activité d’un autre complexe protéique dit CULLIN-RING E3 ubiquitin ligases (CRLs) qui cible les protéines pour dégradation». D'ailleurs, «comme TCTP, le complexe COP9 est une cible de traitements contre le cancer chez l’Homme».

     

    Il a été alors mis en évidence chez Arabidopsis «que TCTP détourne la fonction du complexe COP9 ce qui affecte son rôle dans la régulation du deuxième complexe protéique, CRL», car les données indiquent «que lors de l’entrée des cellules en division, TCTP séquestre CSN4 rendant ainsi le complexe COP9 inactif», ce qui mène «à une activation de la prolifération cellulaire, vraisemblablement via une augmentation de la fraction active du complexe protéique CRL».

     

    Au bout du compte, les données prouvent «que ce processus de séquestration de CSN4 par TCTP, affecte spécifiquement le rôle de COP9 dans la régulation du cycle cellulaire, et donc de la division cellulaire et la formation des organes». En outre, «des travaux complémentaires utilisant la mouche drosophile comme modèle animal, montrent que ce mécanisme est commun aux animaux et aux végétaux».

     

    En conséquence, «cette avancée dans la compréhension des fonctions de TCTP au sein des plantes devrait apporter de nouvelles pistes permettant de mieux comprendre comment les organes se développent depuis l’embryon et aussi de faire progresser la recherche dans le développement, la défense contre les pathogènes et contre le cancer».

     

     

     


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