• Génétique: le sexe d'un fœtus, chez la plupart des mammifères (en particulier chez l'Homme), serait déterminé par un fragment de virus fossile intégré au génome!____¤201604

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «DNA methylation on N6-adenine in mammalian embryonic stem cells» ont été publiés dans la revue Nature et sont disponibles en pdf, a permis de révéler que le sexe d'un fœtus, chez la plupart des mammifères (en particulier chez l'Homme), serait déterminé par un fragment de virus fossile intégré au génome. Elle a, en outre, a estimé que ce virus «aurait rejoint le génome humain il y a 1,5 million d'années».

     

    Indiquons tout d'abord qu'il était «déjà admis qu'au moins 8 % de l'ADN humain dérive de fragments viraux». Par ailleurs, des chercheurs ont récemment «prouvé la présence de deux virus, dans leur intégralité, au sein d'une large part de la population», dont la fonction est encore débattues: cependant, une hypothèse, qui semblait faire consensus, disait «que l'un de ces restes viraux permettrait à une femme enceinte de développer une sorte de protection pour son fœtus contre ses propres toxines».

     

    Pour sa part, l'étude ici présentée apporte une autre explication : «un virus influencerait le devenir du chromosome X au cours de la fécondation des mammifères, du moins chez la souris (rappelons que la femelle présente des chromosomes XX et le mâle des chromosomes XY)» par «un mécanisme épigénétique (c'est-à-dire induit par l'environnement au sens large)».

     

    Ce mécanisme, plus précisément, empêcherait, au stade embryonnaire précoce, «l'expression des gènes du virus intégré au chromosome X, ce qui, in fine, déterminerait le sexe du bébé»: en effet, alors que, «si le niveau du marqueur moléculaire reste normal, le chromosome X est actif et autant de mâles et de femelles voient le jour», dans le cas où il est surexprimé, «le chromosome X devient silencieux et deux fois plus de mâles que de femelles naissent».

     

    De plus, il est apparu que, dans le nouveau marqueur, «les gènes sont réduits au silence par une liaison de méthyle ajoutée à l'adénine (l'adénine est l'un des quatre nucléotides qui forment, avec la cytosine, la guanine et la thymine, des paires de bases dans l'ADN)», alors que, jusqu'ici, il était «largement supposé qu'une modification de la cytosine était la seule forme, chez des mammifères, de silençage génique (interruption ou suppression de l'expression d'un gène)». Néanmoins, «dans d'autres organismes qui ne sont pas des mammifères, tels que le ver Caenorhabditis elegans et la mouche Drosophila», ce mécanisme active, au contraire, les gènes.

     

     


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