• Génétique: les pandoravirus, qui possèdent de nombreux gènes sans équivalent connu, seraient des fabriques de nouveaux gènes et donc de nouvelles fonctions!____¤201806

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Diversity and evolution of the emerging Pandoraviridae family» ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis de donner une explication au fait que les pandoravirus possèdent de nombreux gènes sans équivalent connu: ces virus géants seraient des fabriques de nouveaux gènes et donc de nouvelles fonctions.

     

    Rappelons tout d'abord qu'en 2013, «la découverte de deux virus géants ne ressemblant à rien de connu brouillait la frontière entre monde viral et monde cellulaire». Aussi grands que des bactéries et «dotés de génomes plus complexes que ceux de certains organismes eucaryotes», ces pandoravirus ont «une forme inédite d'amphore, un génome énorme et atypique» posant la question de leur origine.



    Depuis ce moment-là, quatre nouveaux membres de la famille ont été isolés à Marseille, Nouméa, Melbourne et en Allemagne. Ces six cas connus au total ont été comparés «par différentes approches» dans le cadre de l'étude ici présentées. Il est ainsi apparu que, «malgré une forme et un fonctionnement très similaires», ces virus géants ne partagent «que la moitié de leurs gènes codant pour des protéines», alors que «les membres d'une même famille ont généralement bien plus de gènes en commun».



    Du fait que les nouveaux membres de la famille «possèdent un grand nombre de gènes orphelins, c'est‐à‐dire codant pour des protéines sans équivalent dans le reste du monde vivant (c'était déjà le cas pour les deux premiers pandoravirus découverts)», cette caractéristique inexpliquée se trouve «au cœur de tous les débats sur l'origine des virus», d'autant plus «que ces gènes orphelins sont différents d'un pandoravirus à l'autre, rendant de plus en plus improbable qu'ils aient été hérités d'un ancêtre commun à toute la famille».



    Comme les analyses, effectuées «par différentes méthodes bioinformatiques», ont montré que ces gènes orphelins sont «très semblables aux régions non‐codantes (ou intergéniques) du génome des pandoravirus», un seul scénario peut «expliquer à la fois la taille gigantesque des génomes des pandoravirus, leur diversité et leur grande proportion de gènes orphelins»: une partie considérable des gènes de ces virus «naîtrait spontanément et au hasard dans les régions intergéniques» de sorte que, ces gènes provenant d'endroits différents d'une souche à l'autre, leur caractère unique se trouve expliqué.

     

     


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