• Génétique: un rétrovirus très ancien de plusieurs millénaires voire de millions d'années, inséré dans le génome humain, est resté actif jusqu'à récemment!____¤201604

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Discovery of unfixed endogenous retrovirus insertions in diverse human populations» ont été publiés dans la revue PNAS, a permis de révéler l'existence dans le génome humain d'un rétrovirus très ancien de plusieurs millénaires voire de millions d'années qui est resté actif jusqu'à récemment.

     

    Indiquons tout d'abord que lors de l’infection d'une cellule par un rétrovirus, ce dernier insère son génome dans celui de la cellule. Ce génome viral dans la cellule hôte a reçu le nom de 'provirus'. De plus, «si des rétrovirus infectent des cellules de la lignée germinale et si ces cellules donnent un nouvel organisme, celui-ci contiendra le rétrovirus en tant que part inhérente de son génome»: il sera alors appelé 'rétrovirus endogène'. De la sorte, «les génomes des mammifères, oiseaux et autres vertébrés ont accumulé de nombreuses séquences d'ADN dérivées de rétrovirus»: ainsi, environ 8 % du génome humain contiendrait des séquences de rétrovirus.

     

    Alors qu'un rétrovirus «comprend trois gènes (gag, pol, env) et deux séquences non codantes situées de part et d’autre, les LTR», du fait des mutations et des recombinaisons qui «se sont accumulées au fil du temps», la plupart des restes de rétrovirus dans les génomes «ne sont plus fonctionnels», car ils ont perdu l’équipement génétique pour produire des particules virales. Cependant, chez des espèces comme la souris, on a déterminé que «des rétrovirus endogènes sont capables de produire des virus infectieux».

     

    En ce qui concerne l'Homme, où les rétrovirus endogènes s’appellent HERV, «il semblerait que des rétrovirus endogènes du groupe HERV-K aient été actifs récemment», en particulier, «HERV-K pourrait même toujours circuler par infection», selon l'étude ici présentée: en effet, elle a «examiné plus de 2.500 génomes humains séquencés» et «découvert 19 insertions de HERV-K qui n’avaient pas été identifiées précédemment», parmi lesquelles se trouvait un provirus intact. Ainsi, au total, le génome humain contiendrait «36 copies de HERV-K».

     

    La découverte de ce virus HERV-K intact laisse penser qu'il est resté actif récemment et «qu’il pourrait circuler quelque part actuellement», une hypothèse pour expliquer sa survie étant «que, dans certaines circonstances, les humains ont tiré un avantage de sa présence et qu’il a été sélectionné par l’évolution».

     

     

     


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