• Génétique: une descendance chez les chimpanzés a hérité de 90 % de nouvelles mutations du père et seulement 10 % de la mère!____¤201406

     

    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science, a permis de mettre en évidence que, chez les chimpanzés, une descendance a hérité de 90 % de nouvelles mutations du père et seulement 10 % de la mère.

     

    Comme, dans l’espèce humaine, 75 % des nouvelles mutations viendraient du père, on peut dire que les taux de mutations transmises par le père peuvent différer de façon appréciable entre espèces relativement proches.

     

    Plus précisément, durant la formation des gamètes (spermatozoïdes ou ovules), des mutations, qui se transmettent à la descendance, peuvent toucher la lignée germinale influençant, en conséquence «l’évolution et la diversité génétique des individus».

     

    Il avait été déjà établi que, chez l'être humain, «ce taux de mutations est de 1,2 x 10-8 par paire de bases et par génération, ce qui fait que chacun hérite en moyenne de 70 nouvelles mutations de ses parents».

     

    Cependant, comme dans les testicules, «les spermatogonies, les cellules à l'origine de la lignée germinale spermatique, continuent de se diviser tout au long de la vie, contrairement aux cellules à l'origine des ovocytes de la femme», les «hommes contribuent 3 à 4 fois plus que les femmes aux nouvelles mutations». De plus, «les pères plus âgés transmettent davantage de mutations, car une année supplémentaire conduit à deux mutations en plus en moyenne».

     

     

    Dans le but d'effectuer une comparaison avec le chimpanzé, «notre plus proche cousin dans la famille des primates» avec qui «nous partageons près de 98 % du génome», les génomes de 9 chimpanzés Pan troglodytes verus d’une famille vivant au Biomedical Primate Research Centre de Ryswick (Pays-Bas) ont été séquencés.

     

     

    Les séquences des parents et des enfants ont été ensuite confrontées afin d'identifier les mutations. Si le taux de mutation trouvé est apparu «similaire à celui des humains (1,2 x 10-8 par paire de bases et par génération)», par contre «la contribution des mâles était 7 à 8 fois supérieure à celle des femelles» en raison d'un effet de l’âge du père plus fort chez les chimpanzés, «car une année supplémentaire se traduisait par trois mutations en plus».

     

    Une hypothèse avancée pour expliquer cette différence entre les chimpanzés et les hommes énonce qu'elle découle du système de reproduction: «les chimpanzés produisent plus de spermatozoïdes que les hommes» et «la taille des testicules est aussi plus élevée». De ce fait, le nombre plus important de cycles de divisions cellulaires, lors de la production de spermatozoïdes, «augmenterait le risque de nouvelles mutations».

     

     


    Tags Tags : , , , , , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :