• Géochimie: la genèse des plus anciens gisements terrestres d’uranium confirme que la période du Paléoprotérozoique a été décisive pour l’histoire de notre planète!____¤201612

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Origin of red beds in the Paleoproterozoic Franceville Basin, Gabon, and implications for sandstone-hosted uranium mineralization» ont été publiés dans la revue American Journal of Science, a permis mettre en évidence la genèse des plus anciens gisements terrestres d’uranium qui se seraient formés après la première augmentation des teneurs en oxygène atmosphérique qui s’est déroulée entre 2,3 et 2 milliards d’années.



    Rappelons tout d'abord que «le Paléoprotérozoique (2,3 à 2 milliards d’années) est une période charnière, en termes d’oxygénation, de l’histoire de notre planète» car la teneur en oxygène atmosphérique a «augmenté fortement vers 2.1 milliards d’années pour ensuite se mettre à fluctuer». Il en a découlé «un bouleversement majeur des processus physico-chimiques ayant une influence sur les phénomènes d’altération (lessivage) des continents archéens».

     

    Comme cette première augmentation de la teneur en oxygène de l’atmosphère a, en particulier, «provoqué la libération d’un certain nombre d’éléments, dont l’uranium qui a été lessivé de ses roches hôtes, âgées de 2.9 milliards d’années», il est intéressant de chercher à savoir ce qui s'est «passé ensuite, compte tenu de l’effet 'yoyo' de la teneur en oxygène». Pour répondre à cette question, l'étude ici présentée a «analysé les sédiments très bien conservés du bassin de Franceville (situé dans le sud-est de la République Gabonaise) en utilisant différentes techniques (géochimie, minéralogie, sédimentologie et pétrographie)».

     

    Ainsi, «dans les sédiments situés à proximité immédiate des gisements», a été détecté «la présence de faciès rouges oxydés (Red-bed), laquelle témoigne d’une augmentation du taux d’oxygène atmosphérique en amont de la formation de ces gisements». Il a alors été montré «que, vers 2.083 milliards d’années, lors de la première chute significative de la teneur en oxygène atmosphérique ayant suivi sa première augmentation», l’uranium libéré a pu précipiter, «ce qui a favorisé sa minéralisation et par conséquent la formation des plus anciens gisements d’uranium».

     

    En fin de compte, cette étude, mettant en lumière le fait «que les variations du taux d’oxygène ont eu des répercussions importantes sur le cycle biogéochimique d’un élément sensible aux conditions d’oxygénation», confirme «que la période du Paléoprotérozoique a été décisive pour l’histoire de notre planète».

     

     


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