• Géologie: des carottes sédimentaires, prélevées au fond du lac de Van (Turquie), permettent d'expliquer les énormes variations de niveau observées ces 250.000 dernières années!____¤201705

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Porewater salinity reveals past lake-level changes in Lake Van, the Earth’s largest soda lake» ont été publiés dans la revue Scientific Reports, a permis, grâce à l'examen de carottes sédimentaires prélevées au fond du lac de Van (Turquie), d'expliquer les énormes variations de niveau observées ces 250.000 dernières années.

     

    Indiquons tout d'abord que le lac de Van (en Turquie), qui fait «120 km de long, 80 km de large et 171 m de profondeur en moyenne», est «un lac salé d'origine volcanique sans débouché, qui reçoit l'eau de nombreux petits cours d'eau qui descendent des montagnes environnantes».

     

    Ce lac «n'a pas gelé pendant les grandes glaciations et ses sédiments ont non seulement enregistré les cycles saisonniers mais aussi les éruptions volcaniques, les séismes, les périodes de réchauffement et de refroidissement du climat et bien d'autres évènements environnementaux».

     

    L'étude ici présentée a analysé «les différences de concentration en sels dans l'eau interstitielle» contenue dans des carottes  sédimentaires prélevées en 2010 au fond du lac de Van. Il a été ainsi possible de déterminer «les variations du niveau de l'eau jusqu'à 250 000 ans en arrière sachant que la quantité absolue de sel dissoute dans le lac reste toujours sensiblement la même» de sorte que la teneur par litre baisse «lorsque le volume augmente et inversement».

     

    Cette analyse a permis de mettre en évidence « deux grandes périodes de montée des eaux (il y a 248.000 et 135.000 ans) et une période de baisse du niveau (il y a 30.000 ans)»: il apparaît qu'à l'époque où son niveau était maximum, «le lac devait partiellement se dévider dans le Tigre, le fleuve le plus proche» et que, suite à l'écoulement de ses eaux, «sa salinité a sans doute considérablement baissé». Cette déduction «explique sûrement la découverte de coquilles de mollusques d'eau douce dans les dépôts lacustres les plus élevés».

     

    En outre, notons que les niveaux calculés sont «en adéquation avec de nombreux autres indices découverts tout autour du lac comme des terrasses lacustres ou des sillons d'érosion actuellement engloutis». Pour finir, cette étude souligne «que la même méthode pourrait être appliquée à d'autres systèmes fermés d'eau salée, comme par exemple la mer Caspienne».

     

     


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