• Géologie: l’érosion des Andes occidentales proches de l’Équateur est induite, pour l’essentiel, par les événements El Niño extrêmes!____¤201710

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «The impact of extreme El Niño events on modern sediment transport along the western Peruvian Andes (1968–2012)» ont été publiés dans la revue Scientific Reports, a permis de montrer que l’érosion des Andes occidentales proches de l’Équateur est induite, pour l’essentiel, par les événements El Niño extrêmes.

     

    Notons tout d'abord que la chaîne des Andes, sur la côte ouest de l’Amérique du Sud, «présente l’une des plus grandes variétés de conditions climatiques à l’échelle mondiale», qui se traduit «par de forts gradients de précipitations le long de la côte, du nord au sud, et par une modulation temporelle pluriannuelle associée à l'ENSO (El Niño Southern Oscillation)». De ce fait, les Andes permettent d’étudier à la fois «la sensibilité des flux sédimentaires et de l’érosion à la distribution spatiale des précipitations que l’impact de changements climatiques, ici induit par El Niño».

     

    Dans ce cadre, l'étude ici présentée a pu montrer, «grâce à l’élaboration d’un jeu de données original de la production de sédiments en suspension (Suspended Sediment Yield - SSY) au Pérou (1968-2012)», que la production «SSY annuelle des bassins versants côtiers du Pérou augmente de 3 à 60 fois, selon la latitude, pendant les événements El Niño extrêmes (Extreme El Niño Events - EENE) comparativement aux années normales». Autrement dit, «l’essentiel de l’érosion des Andes occidentales proches de l’Équateur est induit par les événements El Niño».

     

    En raison de «l'influence des événements climatiques extrêmes qui modulent le transport des sédiments et influencent l'évolution du paysage dans cette région du monde, parfois de façon catastrophique», il apparaît que l'analyse «de l'impact d'El Niño sur la production sédimentaire à l'exutoire des bassins andins occidentaux» peut contribuer «à décrypter les caractéristiques pluviométriques qui contrôlent la tendance à court et à long terme des flux de sédiments».


    En fait, la documentation de «l’efficacité du transport de sédiments dans différents contextes climatiques» représente non seulement un enjeu scientifique, mais surtout un enjeu sociétal majeur. Plus précisément, «bien que les zones de haute montagne (au-dessus de 1000 m), qui drainent à l'ouest des Andes, ne couvrent que 7 % du territoire péruvien, celles-ci fournissent de l'eau douce à 64 % des 31 millions d'habitants»: à cause de cela, «les gouvernements nationaux successifs ont investi des milliards de dollars dans la construction de huit systèmes hydrauliques polyvalents le long de la côte péruvienne» qu'une «forte charge de sédiments en suspension qui se produit pendant les événements El Niño extrêmes» menace en affectant la disponibilité de l'eau.

     

    En outre, «certaines études suggèrent que la récurrence et la gravité des événements El Niño extrêmes augmenteront au fur et à mesure du réchauffement planétaire». Ainsi, alors qu'il n'y a pas eu d'événements El Niño extrêmes depuis août 1998, le prochain «pourrait transporter plus de sédiments que les deux derniers». Il est donc maintenant programmé de travailler sur «l'influence des sédiments en suspension et des fonds de lits de rivières sur la charge totale des sédiments pendant les inondations et les EENE».

     

     


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