• Géologie: une analyse fine de la durée du jour apporte de nouveaux renseignements sur la dynamique du noyau!____¤201308

     

    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, donne, grâce à une analyse fine de la durée du jour, de nouveaux renseignements sur la dynamique du noyau.

     

    Afin d’isoler la contribution de l’interaction noyau-manteau dans la rotation de la Terre, l’effet de l’atmosphère (aux échelles de quelques années à quelques jours, l’interaction entre Terre et atmosphère domine les variations de rotation de la Terre, créant des variations de l’ordre de la milliseconde) a été retiré en utilisant les données de moment cinétique calculées par le National Center for Environmental Prediction.

     

    L'analyse des données nettoyées a fait apparaître «une oscillation stable à une période proche de 6 ans (5,9), à laquelle se superposent de petits sursauts, connus en géomagnétisme sous le nom de jerks». Déjà connue par des études fréquentielles antérieures, cette oscillation, détectée dans la série temporelle, a permis de prouver, du fait de sa régularité d’amplitude et de sa période, qu'elle «n’est pas compatible avec une origine solaire, comme cela avait été envisagé», ce qui suggère que «c’est donc dans les mouvements du noyau fluide et/ou dans l’interaction avec la graine qu’il faut en chercher l’origine».

     

    De plus, «la série produite a également permis de montrer que les jerks étaient associés à un saut dans la longueur du jour, alors que jusqu’ici, on pensait qu’ils correspondaient à une brusque accélération de la vitesse de rotation de la Terre». Un tel saut «implique un transfert quasi-instantané de moment cinétique du noyau vers le manteau», qui signale «un brusque changement de l’inertie du manteau, tel qu’il se produit lors d’un séisme quand des masses sont brusquement redistribuées». Les jerks sont donc probablement liés à un phénomène similaire «mais d’un ou deux ordres de grandeur plus importants».

     

     

    Une explication avancée (compatible avec les propriétés du noyau d'après un raisonnement d’ordre de grandeur) pourrait être «que, lors d’un jerk, un couplage local très intense attache soudain de la matière du noyau au manteau».

     

     


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