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Géophysique: dans les zones de subduction, des glissements lents et imperceptibles appelés 'séismes lents' peuvent déclencher un peu plus loin des secousses puissantes!____¤201610
Une étude, dont les résultats intitulés «Triggering of the 2014 Mw7.3 Papanoa earthquake by a slow slip event in Guerrero, Mexico» ont été publiés dans la revue Nature Geoscience, a permis de montrer que, dans les zones de subduction, des glissements lents et imperceptibles appelés 'séismes lents' peuvent déclencher un peu plus loin des secousses puissantes: plus précisément, il a été mis en évidence que «le séisme de magnitude 7,3 qui s’est produit à Papanoa le 18 avril 2014 était la conséquence d’un glissement lent initié deux mois plus tôt dans la région d’Acapulco (État mexicain de Guerrero)».
Rappelons tout d'abord que, dans cette zone côtière, «la plaque océanique des îles Cocos passe sous la plaque nord-américaine», ce qui correspond au phénomène de subduction, qui «s’accompagne en général de séismes car les deux plaques, au lieu de coulisser parfaitement, se déforment et accumulent de l’énergie, relâchée lors des tremblements de terre».
Cependant, la zone de Guerrero «n’a connu aucun fort séisme depuis 1912», alors que les stations GPS permanentes, installées à partir de 1997, ont détectés des séismes lents, c'est-à-dire «des glissements imperceptibles qui durent quelques semaines à quelques mois, ne génèrent pas d’ondes sismiques et ne provoquent pas de dégâts»: en l'occurrence, «alors que les plaques Cocos et nord-américaine se rapprochent à la vitesse de 5 à 6 cm/an», la zone de Guerrero «connait tous les 4 ans des périodes de glissement en sens inverse, qui durent 6 mois avec des déplacements atteignant 15 cm».
Les données GPS ont ainsi montré que si, dans la zone de Guerrero, «les séismes lents relâchent une partie des tensions accumulées, ce qui diminue la probabilité d’un fort séisme», pour sa part, «le glissement lent initié en février 2014 a permis de transférer des tensions à la zone voisine, sismogénique, ce qui a déclenché un séisme de magnitude 7,3 le 18 avril 2014 près de la localité de Papanoa».
En conséquence, cette étude, qui «met en évidence le risque accru de séismes durant les épisodes de séismes lents», incite à développer l'analyse des signaux de déformations caractéristiques «des glissements lents qui peuvent précéder les séismes ordinaires».
Tags : Géophysique, sismologie, 2016, Nature Geoscience, tectonique des plaques, subduction, séismes, séismes lents, tremblements de terre, secousses, magnitude
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