Une étude, dont les résultats intitulés «Slip bursts during coalescence of slow slip events in Cascadia» ont été publiés dans la revue Nature Communications, laisse penser, à partir de l'observation de l’évolution de trois séismes lents le long de la faille des Cascades sous l’île de Vancouver à l’automne 2013, que la 'fusion' de séismes lents pourrait constituer un mécanisme capable d'initier des grands tremblements de terre.

Relevons tout d'abord que les séismes lents, qui ont été «identifiés au début des années 2000» et observés depuis cette découverte «sur de nombreuses failles à travers le monde», possèdent toutes les caractéristiques d’un séisme, mais «ne génèrent pas de tremblements de terre car le glissement sur la faille se produit en plusieurs semaines, au lieu de quelques secondes pour les séismes classiques».

Néanmoins, des études ont suggéré «que de grands séismes récents ont été précédés par des séismes lents (par exemple au Japon en 2011 ou au Chili en 2014)» et les modèles théoriques et expérimentaux actuels «vont également dans ce sens». De ce fait, le problème de l'origine de «'l’emballement' de séismes lents en véritables séismes (rapides)» se pose afin de pouvoir anticiper les tremblements de terre.

Dans ce contexte, l'étude ici présentée a «suivi l’évolution de trois séismes lents le long de la faille des Cascades sous l’île de Vancouver à l’automne 2013 à partir de mesures GPS continues jusqu’à observer leur 'fusion'». Il est ainsi apparu que «l’énergie relâchée a augmenté d’un facteur 10», ce qui semble bien prouver que la 'fusion' de séismes lents constitue «un mécanisme capable 'd’emballer' le glissement».