• Géophysique: les archives paléomagnétiques de la Terre semblent avoir conservé des mouvements de plaques tectoniques datant d'environ 3,3 milliards d'années!____¤202004

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Paleomagnetic evidence for modern-like plate motion velocities at 3.2 Ga» ont été publiés dans la revue Science Advances, indique que les archives paléomagnétiques de la Terre semblent avoir conservé des mouvements de plaques tectoniques datant d'environ 3,3 milliards d'années, ce qui repousse dans le passé la date du début de ces mouvements: plus précisément, les mouvements de dérive de plaques tectoniques en question se seraient effectués à «une vitesse comparable à celles mesurées depuis quelques décennies, à savoir de l'ordre de 2,5 centimètres par an».

     

    Concrètement, «lorsqu'une lave se refroidit, les minéraux magnétiques qu'elle contient vont s'aimanter selon la direction du champ magnétique local», une direction qui tient aussi compte de l'inclinaison «par rapport à la surface du lieu» qui «n'est pas la même selon les latitudes puisque la direction des lignes de champs magnétiques en dépend».

     

    L'observation de cette direction rend donc possible non seulement l'estimation de la position d'un paléopôle magnétique mais aussi celle de «la paléolatitude d'un lieu lorsqu'une lave a enregistré un champ magnétique en se refroidissant» de sorte que , grâce à ces archives paléomagnétiques, «si l'on suppose qu'il n'y eut qu'une faible dérive de la position des pôles magnétiques à la surface de la Terre», on peut «déterminer la position passée d'un bloc continental».

     

    L'étude ici présentée a analysé des échantillons de roche prélevées en 2017«dans un bloc de laves, connu sous le nom de Honeyeater Basalt», qui se trouve «dans le craton de Pilbara en Australie occidentale, l'un des plus anciens morceaux de la croûte terrestre» et qui s'est formé il y a environ 3,18 milliards d'années au fond de la mer».

     

    L'étude a pu déterminer sa position à cette époque en utilisant un magnétomètre, appelé «microscope à diamant quantique», qui «a permis de lire sa mémoire magnétique», car il «forme des images des champs magnétiques et des particules d'un échantillon». Les données obtenues ont été comparées «avec celles d'autres échantillons provenant aussi de la région de Pilbara mais plus vieux d'environ 170 millions d'années».

     

    Il est alors apparu «que la localisation du craton avait vraisemblablement changé avec une lente dérive à une vitesse moyenne de 2,5 centimètres par an, comme mentionnée précédemment». Ce résultat semble donc clairement «établir que la dérive des continents existait bien déjà il y a 3,35 milliards d'années, même si elle n’était peut-être pas identique à celle d’aujourd’hui, avec probablement de nombreuses petites plaques et peu de plaques continentales».

     

     


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