• Géophysique: les secousses géomagnétiques, qui désignent des anomalies imprévisibles, rapides et intenses du champ magnétique de la Terre, ont été modélisées!____¤201904

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Geomagnetic jerks and rapid hydromagnetic waves focusing at Earth’s core surface» ont été publiés dans la revue Nature Geoscience, a abouti à la modélisation des secousses géomagnétiques, qui désignent des anomalies imprévisibles, rapides et intenses du champ magnétique de la Terre.

     

    Soulignons tout d'abord que les secousses géomagnétiques ont été initialement décrites en 1978: ces événements imprévisibles «accélèrent brutalement l’évolution du champ magnétique terrestre et faussent les prédictions de celui-ci à l’échelle de quelques années». Comme «notre champ magnétique entre en jeu dans de nombreuses activités humaines, de la détermination du cap dans les téléphones mobiles au vol des satellites à basse altitude», il est essentiel «de pouvoir prédire son évolution avec précision». Malheureusement, ces «secousses géomagnétiques posent problème aux géophysiciens depuis plus de quarante ans».

     

    Rappelons ici que «le champ magnétique de la Terre est produit par la circulation de la matière à l’intérieur de son noyau métallique à partir de l’énergie libérée lors du refroidissement de ce noyau»: concrètement, deux types de mouvement donnent naissance «à deux types de variations du champ magnétique: celles issues du mouvement lent de convection, que l’on peut relever à l’échelle d’un siècle, et celles issues des ondes hydromagnétiques 'rapides', détectables à l’échelle de quelques années».

     

    Ces ondes hydromagnétiques 'rapides' ont été soupçonnées de «jouer un rôle dans les secousses mais l’interaction de ces ondes avec la convection lente ainsi que leur mécanisme de propagation et d’amplification restaient à élucider». Pour résoudre ce mystère, «une simulation informatique s’approchant au plus près des conditions physiques de notre noyau» a été développée. Cette simulation qui nécessitait «l’équivalent de 4 millions d’heures de calcul», a pu «être réalisée grâce aux supercalculateurs du GENCI».

     

    De la sorte, «la succession d’évènements qui mène aux secousses géomagnétiques» a pu être reproduite. Il est ainsi apparu que les secousses géomagnétiques «naissent à partir d’ondes hydromagnétiques émises en profondeur». Plus précisément, «alors que ces ondes approchent de la surface du noyau, elles sont focalisées et amplifiées pour donner lieu à des perturbations magnétiques en tout point comparables aux secousses observées».

     

    En fin de compte, cette étude ouvre «la voie vers une meilleure prédiction du champ magnétique terrestre». Elle pourra, en outre, contribuer à analyser «les propriétés physiques du noyau de la Terre et de son manteau profond».

     

     


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